lundi 31 mars 2014

CHILI/Traversée des Andes et Puna

Pendant que Liliane est partie à la chasse avec son petit cadi et sa carte bancaire voici des news pour vous et un merci aux commentateurs de ces images



31/03/2014

Les 450 km qui suivent pour traverser les Andes dans une de leur plus grande largeur le long de la frontière bolivienne, est une route d’altitude surprenante. Ça commence par un tracé très droit à travers la chaîne volcanique qui domine l’Atacama, en passant au pied du fameux Licancabur, mais qui prend régulièrement et vite de l’altitude jusqu’à la passe Jama,  la frontière où nous sommes à plus de 4500 m.





Heureusement que nous sommes restés quelques jours autour de San Pedro, la raréfaction de l’air nous est moins difficile, le Toyota lui ne semble pas s’habituer. Alors on s’arrête souvent autour des lagunes et des salars sur les premiers plateaux de l’Altiplano (ici c’est la Puna) où on croise seulement quelques vigognes.







Une pose autour de la petite église du premier village sur notre route, Susques, exclusivement indien.


A Salinas Grandes le contraste du blanc du sel et du bleu du ciel est saisissant. La nuit approche et malgré le vent, nous allons devoir rester en hauteur pour la nuit et bivouaquer à cette énorme mine de sel où la croute de 520 km2 de la plaine saline atteint jusqu’à 50 cm d’épaisseur. La maison en brique de sel offre un vague abri.



 Au matin, à 6h il fait encore nuit noire, la pétarade des camions qui reprennent l’activité sur le salar, abrège notre nuit à presque 4000 m. 7h on se remet en route sur l’immensité blanche. Le mal de tête est toujours bien là et aimerait bien redescendre.


 On va être servi, encore quelques km et commence une descente impressionnante qui va durer toute la matinée…



 Jusque dans la Quebrada Humahuca qui serpente de la Bolivie au Nord jusqu’à San Salvador de Jujuy au Sud en offrant une formidable palette de couleur dans des formations rocheuses surprenantes propices à de belles balades.






A la PuKara de Tilcara, sur les vestiges d’une forteresse Inca, nous prenons l’orage… abri difficile en forêt de cardones !




Nous retrouvons  enfin le plancher des vaches à 1600 m avec plaisir dans un environnement de nos campagnes au printemps et une oxygénation plus à la normande. Finalement, après ces journées à presque 5000 m, nous sommes contents de notre choix en laissant l’Altiplano  Bolivien pour le second voyage. 
Pour l'heure nous sommes maintenant à Salta après un super bivouac très reposant, à la prochaine...

jeudi 27 mars 2014

CHILI/Atacama, côté sel



26/03/2014
Nous quittons San Pedro en partant cette fois vers le Sud pour un tour du Salar de Atacama, une boucle d’environ 280 km avec des incursions jusqu’aux différentes lagunes et la Réserve Nationale Los Flamencos.
A la première, Cejar, on s’offre un petit bain de sel. La concentration de la saumure est si importante qu’il est presque impossible d’y nager, on flotte béatement comme des bouées de caoutchouc.



Puis une halte au petit village de Toconao endormi à la canicule de midi. Constructions en pierre ponce, menuiseries en bois de cactus, campanile en pisé datant de 1750, quand le peuple indigène repoussait l’envahisseur.




Pour le coucher de soleil, nous poussons sur les pentes volcaniques andines du Cerro Miniques où nous attends un spectacle grandiose au bord de la Laguna Miscanti. En montant à 4500 m, nous passons de 28 à 6° pour un spectacle fabuleux du soleil couchant qui enflamme les pentes des volcans alentours. Nous sommes seuls dans un silence absolu, une beauté qui tient de quelque chose de parfait, juste 2 vigognes passent au bord de l’eau. Un moment unique gravé pour longtemps dans nos mémoires de voyage.








A la nuit tombante on redescend vers une petite forêt d’épineux repérée à l’aller pour le bivouac. Endroit surprenant en plein désert, animé au matin par quelques lamas, ânes et moutons qui déambulent dans le sable entre les arbres. Là encore tout à fait une ambiance sahélienne.

Quelques flamands roses à Chaxa mais surtout l’empire du sel et ses formations si curieuses à l’air.



Plus au Sud encore la piste semble suspendue sur la croute de sel qui laisse parfois quelques effondrements et de l’eau à quelques centimètres.



On retrouve par ici une des promesses économiques chiliennes avec l’exploitation du lithium, l’Acatama est aussi une des plus grandes réserves de ce métal au monde.


La nuit nous surprend déjà sur les 130 km de la piste ouest en remontant vers la Vallée de la Lune pour un bivouac sous les étoiles.
On la traverse à nouveau au matin pour revenir à San Pedro pour visiter quelques vestiges pré-incas, muraille en pisé, canaux de distribution d’eau, terrasses de cultures mais  une petite crevaison nous occupe un moment…il fallait bien que ça arrive.
 Depuis 8 jours où nous sommes à cheval sur le tropique du Capricorne, on hésite pour la route à prendre :
Vers l'Est, l'Argentine et la région de Salta et de Missiones pour ensuite Igaçu et le Brésil ou vers le Nord et rester encore un peu au Chili, puis Perou, Bolivie... On s'arrête à la première possibilité pour être plus sûr de voir le Nord argentin, mais en se promettant de revenir au Chili, après la Bolivie l'an prochain