mercredi 28 janvier 2015

BOLIVIE/La Cordillera Orientale



24/01/2015

En entrant dans Santa Cruz de la Sierra, la plus grande ville bolivienne, la même impression revient, celle d’être aux portes d’une ville africaine, (on va dire Nouakchott en Mauritanie par exemple). Nous y passons une nuit et toute la journée du lendemain. Outre sa belle place principale, ses abords, un super café internet et un mall top où on se fait plaisir avec des produits presque français, rien ne nous retient plus longtemps ici. 





Aux pieds des Andes, ce ne sont pas les interminables plaines à cultures extensives des environs, où de nombreuses communautés mennonites ont trouvé terre d’asile, qui vont nous détourner de notre impatience de reprendre de l’altitude et un bivouac plus frais à 800 le soir.


Après la visite d’un premier site Incas à Samaipata, nous quittons la route pour attaquer une piste pierreuse à 20% et en seconde courte. 



A Vallegrande devenu célèbre pour être le lieu de l’assassinat d’Ernesto Guevara à La Higuera, le mausolée en son souvenir est un incontournable de « la route du Che » retraçant ses derniers déplacements.


En abandonnant la route goudronnée de Sucre, le but était de se perdre un peu dans les nuages. C’est gagné, ce soir le bivouac à 2800 est superbe ! 730 hPa, 11°, nous ressortons doudounes, polaires et couette. Du froid, enfin ! 







Toute la journée du lendemain entre 1300 et 2900 nous poursuivons lentement sur cette piste ravagée par le ruissellement des eaux de la Cordillera Orientale à 10 km/h de moyenne, nous n’aurons pas fait plus de 100 km dans toute la journée mais quel régal permanent pour les yeux !









 28/01/2015
Nous arrivons à Sucre, le soir c'est un peu chaotique... Mais le lendemain ça s'arrange et c'est une autre histoire pour bientôt. 

samedi 24 janvier 2015

BOLIVIE/Adieux Brasil ! Bonjour Bolivia



21/01/2015

RAPPEL
Pour ceux qui ont du mal avec les localisations : En cliquant sur le lien en début d'article et sous le titre, intitulé "Pays/territoire" vous accédez directement à la carte de Google maps, en faisant + ou - vous vous situez dans le pays. Le point marqué et le lieu d'émission de l'article, parfois avec plusieurs jours de retard bien sûr...

C’est le cœur un peu lourd que nous passons aujourd’hui la frontière bolivienne en quittant le Brésil par Caceres. De tout ce que nous avons vécu depuis le début de ce vagabondage, le Brésil est, et restera sans doute les meilleurs moments en Amérique du Sud. La chaleur des gens, la façon de vivre, (même si souvent exubérante et sonore), la remarquable efficacité de beaucoup des services courants (stations routières, restaurant, la route, les paiements, l’informatique…), la tolérance, la curiosité, la capacité de contact, l’absence de malveillance ou de préjugés… Oui, nous retiendrons tout ça. Voyageur de passage, gringos peut-être, mais rarement étranger, nous nous sommes tellement sentis bien et en confiance malgré tout ce qui se dit, qui existe aussi, et la langue décidément pas facile. Souvent libérés de bien de nos principes, de convenances, de tracasseries, les brésiliens vivent sans complexe et viennent toujours au-devant de vous. Nous avons trouvé une vie facile pour le voyage dans ce pays gigantesque plein de différences et d’extrêmes qui offre aussi tellement de choses uniques à voir, à entendre, à sentir, à goûter et à vivre !...



(Cette dernière c’est pour Joe et Gib, les François et tous les amis cavaliers qui m'ont accompagnés dans nos voyages… en mémoire de nos jeunesses !)



22/01/2015
Bonjour Bolivia !
Un tout petit poste frontière de brousse, 35° avant les orages, une journée de très mauvaise piste, peu de circulation, de fréquents contrôles militaires ou policiers peu aimables… (Ça ne rappelle pas un autre continent, ça ?…) Mais déjà le soir au bivouac Lili-chita raconte, en espagnol, et montre des images aux enfants du coin plein d’intérêt.
Nous commençons par la Route des Missions Jésuites, souvent reconstruites au plus près de l’architecture du XVIII. Ici pas les ruines argentines, mais de magnifiques charpentes en « bois de fer » sculptée pour ces grandes églises, qui constituent l’édifice principal, toujours dans la même organisation autour de la grand place. A l’intérieur, fresques murales peintes, bois sculptés, placages de mica et simplicité.
San Ignacio de Velasco



San Miguel

San Rafael

San Jose de Chiquito, là nous retrouvons une piste revêtue après 1000 km de piste pourrie, en route pour Santa Cruz de la Sierra et bientôt les Andes. La température est autour de 38°, alors vivement l'air frais des montagnes...

lundi 19 janvier 2015

BRESIL/Mato Grosso et Pantanal



19/01/2015

Après nos adieux à la joyeuse bande, une descente à quai sur 2 madriers, nous passons une nuit tranquille, à terre dans un posto carburant à Humaita et nous filons sur Porto Velho le lendemain.


En visitant les berges Madeira-Mamoré où les crues énormes ont ravagé le site du musée consacré à la célèbre voie de chemin de fer amazonienne, nous sommes très vite repérés par une équipe de TV Rondonia, l’état où nous entrons. Nous voilà les célébrités du jour et nous nous prêtons aux jeux de leur caméra et micro.


Aiulton et Rose veulent tout savoir de notre voyage et nous passons le reste de la journée avec eux. Ils nous font rencontrer Buddi, accueillant prof local de langue et connaisseur de la France, puis Daniel et Bianca qui nous reçoivent le soir chez eux et le lendemain encore à leur ferme 50 km plus loin…Un petit paradis !



L’unique route Nord/Sud reliant l’Amazonie au reste du Brésil nous attend et jusqu’aux portes du Pantanal, dans l’état du Mato Grosso, c’est 1500 km d’une 2 voies dangereuse et pleine de camions.


C’est par ici que la forêt amazonienne a subi les plus importantes déforestations pour y créer d’énormes fazendas d’élevage. Quand la forêt n’est pas territoire indigène amérindien, elle devient lambeaux ci et là, pour faire place aux cultures extensives,  soja, maïs, canne à sucre à partir de 500 m d’altitude.



A Cuiaba, un grand détour sur la route de Brasilia pour aller marcher dans la Chapada dos Guimaraes, nous laisse sur nos envies de randonnée. Le massif de grés rouge à l’altitude de 700m, semble sinistré, par les feux sans doute. Tous les accès forestiers sont fermés et au centre géodésique du continent d’Amérique du Sud, pas même une petite indication, mais un panorama grandiose vers le Pantanal.



Alors nous y allons voir de plus près et le soir même un merveilleux bivouac à l’entrée de la Transpantaneira,  Portal Paraiso, est prometteur.



Ce projet routier vieux de 40 ans devait traverser le plus grand marais du monde, mais submergé par les crues la moitié de l’année, les 150 km de piste dure avec 130 ponts, pas toujours utilisables, s’arrêtent au bout de rien face au Rio Cuiaba à Porto Jofre.



Nous y faisons un bivouac des plus isolés, les images de notre journée plein la tête avec beaucoup d’oiseaux, des perroquets, des aras, des caïmans, des petites antilopes, des capibaras et des vaqueros à la tête de troupeaux de plusieurs centaines de bêtes.





Terrassés par les 37° et beaucoup de moustiques, nous nous réfugions dans la cellule.