lundi 29 avril 2019

Karst


27/04/19


Avant d'atteindre le littoral slovène, encore probablement pris d'assaut par les italiens en week-end prolongé, nous découvrons le plateau du Karst qui regorge de trésors. Ainsi sa géologie sédimentaire, où les cours d'eau se sont évertués à créer un monde souterrain dans le calcaire depuis des millions d'années, mais aussi un riche patrimoine historique.
Un lieu incontournable en Slovénie associe les 2 à Predjama, sur la ligne de partage des eaux mer Noire/mer Adriatique. 


La visite de la fortification naturelle et inexpugnable de son château nous emmène dans un voyage dans le temps où l'on concède au souci de la sécurité féodale de plus en plus de confort relatif au fil des siècles.

Le lac intermittent de Cerknica, lui, laisse l'observateur perplexe en apparaissant et disparaissant avec les saisons depuis la nuit des temps. La plaine qui le forme est située au dessus d'une grotte karstique effondrée où gouffres et siphons ne parviennent plus à assurer l'écoulement souterrain en saison pluvieuse. Une trentaine de km²passent sous les eaux tous les ans, parfois en une journée ! Biotope exceptionnel !


A Skocjan, c'est carrément "Voyage au centre de la terre" avec ses dolines effondrées et son incroyable réseau souterrain de grottes karstiques creusé par la rivière Reka qui, en crue, peut monter de 60 m dans des salles monumentales et spectaculaires. Parfaits aménagements et organisation de l'accès au public.





A Lipica, nous passons une belle journée de sérénité avec les chevaux du haras national. Ici, en 1580 le croisement du cheval andalou avec le cheval de trait local de la région du Karst, crée le cheval Lipizzan pour l'Ecole espagnole de Vienne. Plus tard, l'apport de sang arabe lui donnera sa célèbre robe grise presque blanche. Lorsque le haras rouvrit après la guerre, seuls 11 chevaux rescapés regagnèrent Lipica. Aujourd'hui, sur un domaine de 500 hectares, 6 étalons et des centaines de poulinières assurent la descendance au sein d'un magnifique élevage moderne. Un mélange de respect et d'harmonie donne aux lieux un sentiment de pureté.





De courtes distances dans la région du Karst mais souvent par de magnifiques pistes forestières où nous croisons furtivement des chevreuils. Les ours dont on nous met partout en garde, sont plus difficiles à apercevoir.

Le minuscule littoral slovène de 47 km ne nous attire pas plus que ça, alors pour prolonger notre séjour dans cette belle nature, nous nous mettons en quête d'une bonne table pour goûter les produits du Karst et le vignoble de la vallée du Vipara. Il pleut, il fait froid, c'est dimanche, jour de fête nationale et c'est tout à fait par hasard que nous poussons la porte de la seule gostilna (auberge) ouverte dans le coin ! Un coup de chance inouï ! Une table remarquable pleine de recherche, de création, de finesse et de saveur ! Un vrai bonheur, c'est à Komen et ça s'appel Spacapanova hisa. C'est une conclusion tout à fait à la hauteur de notre très agréable passage en Slovénie , un pays qui semble avoir mit la qualité de l'environnement et l'écologie en moteurs principaux de son développement


mardi 23 avril 2019

Slovénie


23 avril 2019

Michel et Hélène étant de retour de leur trip de 4 mois en Australie, nous mettons Chens/Leman sur notre route. Leur voyage, leurs projets, leurs prochaines destinations, celles d'Alain et Sylviane aussi sont au cœur de nos échanges entre- coupés des activités potagères d'Hélène et des conséquences de notre vidange involontaire sur la route. (Merci à l'incompétence d'un Euromaster montilien ...)
Week end de Pâques oblige, Suisses et Italiens sont sur la route. Alors c'est encore par le Simplon, moins encombré, que nous choisissons de traverser les Alpes encore bien enneigées à partir de 1300 m


 jusqu'au lac d'Iséo pour une première nuit. Bien au Nord de la vallée du Po, cette traversée entre Milan et Trévise sans grand intérêt, nous conduit le soir même aux contreforts des Alpes Juliennes, dans la vallée de la Soca en Slovénie.


C'est le grand renouveau printanier de la nature dans ces montagnes. Le ton nous est donné dès le premier soir à la rencontre des panneaux interdisant le bivouac sur des sites enchanteurs communément recherchés par le camping cariste gré- guerre et souvent sans scrupule, nous comprenons qu'il va falloir faire preuve d'un peu plus d'imagination, en se fiant davantage à la configuration cartographique des sites moins accessibles, plus en hauteurs, plutôt que les "bons plans" faciles et sans doute déjà éculés de Park4night.

Le soleil devant nous quitter demain, nous en profitons pour une marche sur le sentier historique de Kobarid. Le village décrit par Hemingway dans "L'Adieu aux Armes" sous le nom de Coporetto pendant la guerre opposant l'Italie à l'empire Austro-hongrois en 1915, surplombe les magnifiques gorges de la Soca.

 Nous ponctuons cette journée par la visite du musée du carnage, triste reliquaire des atrocités que nous avions déjà approchées dans la "guerre enterrée" des Dolomites à notre tour de l'Italie.
Tranchée italienne dans la montagne

Ossuaire de milliers de soldats

Une magnifique forêt de moyenne montagne couvre presque toute la distance qui nous conduit à Ljubljana sous la pluie. 

Ça aurait pu être ça, mais c'était plutôt comme ça....


La grisaille rajoute à l'austérité de la capitale et son architecture art nouveau ou "sécessionniste viennois" ne va sans doute pas nous retenir bien longtemps pour nous aider à passer cet épisode humide et gris




mercredi 10 avril 2019

Projet Balkans 2019

Pour cette quatrième virée européenne, après l'Italie, deux fois l'Espagne, le Portugal et la Grèce, c'est encore vers le Sud que nous choisissons encore de nous diriger, vers la partie Est de la Grèce où nous ne sommes pas allés, peut être jusqu'à la Turquie ...

Très grossièrement l'itinéraire que nous nous proposons de faire ce printemps



Source "La documentation française"

"Définir la région des Balkans, partie intégrante de l'Europe sur le plan géographique, mais souvent perçue, culturellement et politiquement, comme quasi exclusivement dotée de caractéristiques négatives par opposition aux images positives de « l'Europe » et de « l'Ouest », est un exercice auquel géographes, ethnologues, historiens, sociologues, linguistes et politologues se livrent sans toutefois parvenir à s'entendre. 

A la fois périphérie et pont entre l'Europe et l'Asie, « région de transit » et « zone de rencontres » entre peuples et cultures, où participent à part égale l'Occident et l'Orient, les Balkans sont une constellation spatiale changeante où les frontières ressemblent parfois à des fictions passagères, produits de rapports historiques toujours remis en question."