20/03/2014
Après une nuit devant La
Portada lieu symbolique de la deuxième ville du pays Antofagasta et
principal lieu d’expédition du cuivre chilien, nous quittons la côte Pacifique
que nous ne sommes pas prêt de retrouver.
Ce magnifique littoral découpé et varié nous laisse les
souvenirs depuis les iles à Chiloé, l’impossible Valparaiso, les demeures de Isla
Negra. Puis toute végétation se raréfie après Copiapo devenu mondialement célèbre pour ses 33 mineurs, le
tranquille port de pêche de Caldera,
de tristes ports terminaux miniers comme Chanaral,
la paisible Bahia Inglesa, les plages
infinies de Pan de Azucar et tant
d’autres…
C’est l’Atacama de la Camanchaca
où le désert vient se noyer dans l’Océan, de son rivage en surgit parfois une
ville brusquement construite souvent par raison économique.
Cap à l’East vers San
Pedro, pour attendre la possibilité de visiter la plus grande mine de
cuivre du monde à ciel ouvert de Chuquicamata.
Nous bivouaquons en plein désert au bord d’un salar à 2600 m, pas de chance le
lendemain les visites minières sont annulées.
Déjà, fortement enrhumés l’un et l’autre, nous devons
composer avec les différences de pression atmosphérique avec des passages à
3700 m. Le Toyota lui doit composer avec un carburant peu adapté à
l’échappement à catalyse.
Un désert, c’est beaucoup plus difficile à raconter. En
route, on nous a dit :
«Oui le Sud ses
parcs, ses glaciers, ses forêts…c’est magnifique, mais le Nord vous verrez… il
faut le sentir !... »
Celui-ci n’a rien de commun avec les déserts sahariens
que j’ai déjà traversés au Maroc, en Mauritanie ou en Algérie. Ici tous ces
énormes bouleversements géologiques semblent avoir figé le temps, pétrifié une
nature sans peuple, sans histoire humaine. Sa grande richesse géologique l’anime
de part en part pour le pire et le meilleur. La maîtrise des lieux est
évidente, les routes qui le traversent sont excellentes, les gisements miniers
sont énormes (Cuivre) ou abandonnés (Or, Argent, Nitrate) en créant d’anciennes
cités fantômes.
Le sable n’est pas ce combat permanent du Sahara avec
lequel les nomades savent vivre depuis la nuit des temps, l’eau n’est pas le
puits quelque part dans le désert, elle vient de Bolivie par pipe ou d’usine de
désalinisation sur la côte. Toutes les villes sont minières, populeuses,
l’oasis ici c’est le Mall Plaza, énorme
galerie marchande, merveilleux temple de la consommation, mais pas pour tous.
Beaucoup de variété sur ces dernières photos, toujours très intéressant à suivre , vous voilà au dessus du Capricorne et prêts à entrer au Pérou si ce n'est pas déjà fait. Là, de belles surprises à espérer. Bonne route, soignez bien votre appendice nasal et on attend la suite.
RépondreSupprimerBig bisous à vous 2.
Joe
Que tout cela est beau! Et le mot n'est pas assez fort! Impressionnant meme. Avez-vous assez de vos yeux pour tout emmagasiner? et retrouver au retour
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