vendredi 15 février 2019

Grenade et retour


15/02/2019

"Suspiro Del Moro", c'est l'endroit où nous faisons escale à Grenade. Le Soupire du Maure ! Ça ne peut pas être plus opportun ! L'expression populaire faisant référence au soupire du dernier Maure chassé de la péninsule ibérique après des siècles d'occupation. Rien ne nous chasse, mais nous aussi, nous soupirons ! Et à plusieurs titres en quittant la ville, un peu fatigués de ces 2 mois d'itinérance, un peu fatigués par les miasmes qui s'accrochent à nos vitalités, un peu fatigués par toutes ces incroyables découvertes que nous n'arrêtons pas de faire chaque jour.








Grenade nous en met une dernière couche. Le raffinement et la magnificence cachée des palais Nazaries, les jardins de l'Alhambra, le foisonnement irraisonné de l'art baroque religieux, son centre ville actuel, plus austère que celui de Séville, mais tout aussi trépident... Deux jours de marche aux 4 coins de la ville et nous demandons grâce.













Même si bien de choses ont encore à nous surprendre derrière nous, nous allons nous reposer en restant à bord du camion pendant 3 jours pour retourner vers nos pénates en regardant défiler une campagne espagnole sans grand intérêt, une sierra toute peignée d'oliviers et un pauvre urbanisme souvent très laid.


D'une escale au sud de Valencia, au bord de la lagune de l'Albufera, à une autre sur les berges du Barcares, nous rentrons en France aux termes de cette boucle ibérique de 9000 km. Temps clair et sec, ensoleillement maximum ne nous ont pratiquement pas quittés pendant ces 9 semaines. Notre quatrième tournée européenne se termine en retrouvant, au détour de quelques rond points, la Jacquerie franchouillarde en jaune qui s'essouffle.



vendredi 8 février 2019

Almoravides


08 /02/2019

Dans la Sierra, nous retrouvons en effet ce que nous sommes venus y chercher.




Nature, calme, paysage... Enfin jusqu'à Ronda, car "la plus vieille cité d'Espagne est au programme des opérateurs locaux, même en plein hiver il y a du monde !


Sa situation géologique, au bord d'une faille calcaire séparant la ville en 2 par un aplomb de 100 m, est impressionnante. C'est cette position défensive spectaculaire qui en a fait sa renommée.







Son occupation historique est ancienne (8 siècles avant JC), mais celle des Arabes, est sans doute la plus marquante.

Aujourd'hui, difficile de passer à côté de ces hauts lieux de la tauromachie et de l'école andalouse.






Nous sommes là sur la route de montagne des Almoravides et des Almoades jalonnée par ces villages blancs qui formaient avant le XVs la "Frontera".





Grossièrement orientée est/ouest, au sud de Grenade / Séville, le dernier bastion de l'occupation arabe ainsi délimitée, était tenu par ces ethnies berbères avant leur retrait total de la péninsule.



Refaire ce tracé historique entre 500 et 1300 m, est l'occasion de parcourir une route de montagne majestueuse dans la Sierra De Las Nieves : pierrailles, panoramas et vautours sont au programme. Là, bien sûr nous attendent aussi des sites de bivouac vraiment fabuleux jusque dans le Parc du Torcal qui domine la ville de Antequera.


A cette dernière étape avant Grenade nous découvrons de gigantesques Dolmens (2500 av JC) comme nous n'en avions jamais vus.



Puis, la visite de l'Alcazaba nous raconte la dernière bataille au XVI s qui entraîna la chute de l'occupation Almoravide.



Au pied de la Sierra Nevada enneigéeGrenade sera notre dernière étape. 

Y retrouver une connexion qui fonctionne nous permet de compléter le post précédent avec les photos manquantes et de publier celui ci avant un dernier, sans doute, sur notre découverte de Grenade


lundi 4 février 2019

Andalousie


 04/02/2019

Nos dernières images de l'Algarve Portugais dans un espace côtier très bas avant le Golf de Cadiz, est fait de lagunes, de marais salant et de dunes.




Ici l'eau et la terre intimement liées, composent sans cesse avec le vent, le soleil et les marées. C'est un clin d’œil à JM et Lydie de Gruissan sans doute. Ils devaient venir nous rejoindre par ici pour traverser l'Andalousie ensemble mais les soucis de santé viennent contrarier leurs projets.





Nos bivouacs dans les salines sont privés de l'éclatante blancheur des montagnes de sel. A cette saison, de blanc, il y a surtout celui des concentrations de CC dans les aires réservées, heureusement facilement contournables.
Il reste peu de chose de la cité historique de Faro, souvent ravagée par les guerres et les séismes. Indstallé dans un ancien couvent, son musée municipal recent est intéressant, mais rien sur les grands départs portugais vers le Nouveau Monde, pourtant on comprend aisément comment ces espaces maritimes naturels si bien protégés ont pu être propices à la préparation des armadas au XVI et XVII s.








De retour en Espagne, passé le rio Guadiana, nous entrons en Andalousie à Huelva et là, le cinq-centième anniversaire des exploits de Colombus a largement marqué son empreinte.






La darse des Caravelles tente de reconstituer la mémoire s'un quai et d'une rue commerçante de l'époque. "De l'autre côté de l'eau" un village indigène représente un Nouveau Monde naïf. Entre les deux, à flot, on visite La Nina, La Pinta et La Santa Maria. Rien ne précise les sources techniques de ces belles reconstructions, le film laisserait même à penser qu'elles sont "originelles..." Nous avons du mal à quitter le Portugal, nous nous laissons distraire... Vas y Christopher....



La tempête se lève et nous filons sur Séville où nous espérons une météo plus calme. Nous resterons 3 jours au camping Villsom pour dépasser un peu la fatigue accumulée et avoir un bon aperçu de cette si belle ville baignée par le Guadalquivir.












Ses richesses et son urbanisme n'ont sans doute rien de comparable en Europe.








Nous passons beaucoup de temps dans la plus grande cathédrale gotique au monde et le dernier jour nous nous perdons dans le labyrinthe des salles et des patios du Real Alcazar.







 Dans les fameux jardins, nous rêvons encore aux riches échanges arabo-chrétiens de l'époque quand un vigile vient nous pousser gentiment vers la salida pour la fermeture.
Nous remettons en route sous le soleil retrouvé en direction du Parc National de Grazalema. Un besoin d'espace et de nature se fait toujours plus sentir après un séjour urbain.