13 novembre 2019
En débarquant du ferry à l'Île Rousse, dans lequel nous venons de
passer un peu plus de 5 heures depuis Nice, nous attaquons très fort
!
Comme
d'hab', pas de programme défini à l'avance, alors comme nous nous
sommes levés à 5 h après une très courte nuit chez Renée, nous
commençons par chercher une planque pour récupérer des agapes de
la veille que mon amie n'a pas manqué de nous cuisiner.
Un
peu au pif, nous avisons un petit lac de barrage à quelques km de
l'Île Rousse qui devrait faire l'affaire.
Lili
repère son accès plus rapide par une petite route qui, devenant
pointillé sur nos cartes, devient un chemin encore praticable ...
Mais plus nous descendons vers l'eau et plus le chemin se transforme
en ravine, dégradée par les pluies ressentes. Presque au bout du gymkhana, nous finissons par poser le camion sur une pierre entre 2
ornières. Deux heures plus tard, nos efforts à manier cailloux,
pelle et crique sont récompensés avec l'aide d'un indigène sympathique qui nous aide avec des madriers et beaucoup de
gentillesse.
Sous
les trombes d'eau qui viennent de se déchaîner, heureusement juste
après avoir fait mu-muse, une aire de parking providentielle et
déserte au bord de l'eau se présente pour prendre un peu de repos.
La nuit tombe déjà quand un autre indigène, excité et beaucoup
moins sympathique celui-là, nous tire de la sieste en nous donnant 3
minutes pour quitter les lieux en nous menaçant de 140 € d'amende.
Sans doute la piqûre nécessaire pour nous rappeler où nous sommes,
une France parfois au large des bonnes manières, trop souvent sous
la pression estivale peut être... "Tout est sauvage en Corse, sauf le
bivouac" dit la com du comité du tourisme ! Il y a bien là un panneau explicatif des aménagements
mais, si il portait la bannière européenne parmi les financeurs, il
était écrit... en corse seulement !...
Finalement
c'est au village de Algajola que nous passons une très belle
première nuit bien arrosée. Au matin, l'endroit est idéal pour une
longue balade côtière entre lande et granite baignés par le soleil
revenu.
Les
petites routes de Balagne entre 600 et 1000 m, nous conduisent
jusqu'au gorges de la Tartagine au pied du Mont Padro.
Le
superbe maquis révèle de nombreux villages perchés où se poursuit
la vie ancestrale des montagnes et à bien des endroits offre une
nature brute et énergisante. Comme ce torrent de la Tartagine qui
coule avec violence dans une forêt de châtaignés multicentenaires
et de pins laricio.
Comment
ne pas penser que la virginité et la beauté des lieux peuvent aussi
éveiller des sentiments protecteurs exacerbés et poussent les
consciences à un farouche régionalisme de préservation face aux
invasions estivales ?
Après
la visite de la citadelle de Calvi et une magnifique balade jusqu'au
phare de la Révellata parmi les arbousiers, nous poursuivons notre
route en descendant sur la côte ouest.
Le
vent souffle 6 à 7, balayant les nuages vers les sommets intérieurs
en levant la mer qui brise sur les rochers bordés d'écume brillant
dans le soleil et rajoutant du sauvage à ces côtes.
La
vallée du Fango est butoir sur notre route vers le Sud, au delà de
Galeria la route vers la baie de Girolata est barrée par les
éboulements provoqués par les dernières pluies.
Nous
devons remonter au Nord, à notre point de départ, pour contourner
par le centre de l'île en passant par Corte. Décidément nous
aurons écumé la région de Balagne !
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