dimanche 24 novembre 2019

Mare i Monti


25 novembre 2019

Nous remontons un littoral accidenté le long des Bouches de Bonifacio dans un maquis parsemé de lotissements résidentiels face à la mer Tyrrhénienne.




Les nombreuses plages naturelles au fond de chaque golfe sont autant de magnifiques spots, mais équipés des habituels panneaux nous rendant indésirables. D'ailleurs ces panneaux au camion barré de rouge, sont bien les seuls à ne pas être passés à la bombe de peinture noire ou perforés au gros calibre.


A Porto Vecchio, le terme de "la voie royale", celle du randonneur qui descend le GR 20, nous trouvons tout ce qu'il nous faut pour une étape d'intendance, eau, carburant, gaz, alimentation, laverie...
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Nous quittons le littoral pour reprendre de la hauteur avec de magnifiques panoramas qui s'ouvrent de place en place dans la forêt.





Conifères et chênes verts constituent le fond de chaque tableau d'automne aux couleurs jaunes, orangées, brunes, rouges qui s'offrent à nous dans l'Alta Rocca jusqu'au site archéologique de Levie. Au matin, nous l'avons pour nous seuls pour une balade de 3 h dans les vestiges du néolithique.




De l'âge de bronze au Moyen Age, les taffoni, et les empilements d'énormes boules de granite, forment les bases spectaculaires de châteaux forts, lieux de culte et habitats sous roche.
Hélas la pluie est de retour nous fermant à nouveau l'horizon brouillé dans les nuées humides. La journée entière est noyée dans un déluge ininterrompu.


Comme nous sommes entre 500 et 1300 m, les nuages enveloppent les somptueuses Aiguilles de Bavella que nous distinguons à peine de place en place. Quant au plateau de Cuscionu, nous devons renoncer à mi-chemin tant la route est dégradée.



Les rares villages de montagne que nous traversons sont déserts. Au bord des routes, nous croisons plus de cochons que d'autochtones, d'ailleurs les gens d'ici s'occupent d'eux ! Dans les maisons les familles sont en pleine cochonnaille. C'est aussi l'époque de la châtaigne, fraîchement ramassée, elle occupe aussi bien du monde au coin du feu.




Nous devons rouler un minimum, car privés d'énergie solaire, il nous faut charger les batteries pour s'assurer le chauffage de la nuit. Celle de ce soir, les roues avant en Haute Corse celles de l'arrière en Corse du Sud, va être fraîche au col de Verde, un célèbre bivouac du GR 20 à 1300 m.


Le pin laricio prédomine ici après toute cette journée sous les derniers feux des frondaisons jaune-orangées de l'automne. Le feuillage des châtaigniers et des hêtres est bien le seul à nous donner cette sensation de lumière dans toute cette grisaille.



Au matin, nous découvrons que nous sommes juste au point de rendez vous des chasseurs qui partent courir derrière le sanglier. Il est temps d'amorcer la descente vers les lagunes de la côte orientale.


Après la pose café au joli village de Ghisoni nous entrons dans les étroits défilés des Strette puis celui de l'Inzecca.




Sans doute une des plus belles routes de l'intérieur de l'île et par chance le soleil refait son apparition !
Fini la dentelle de roche, les épaisses forêts, les torrents tumultueux.



Place au longs cordons sablonneux des basses terres très agricoles en retrouvant l'étang d'Urbino, puis celui de Diane.



Nous y passons la nuit dans un décor très différent d'hier, la mer forte déferle à 100 m au bas de la dune.






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