mardi 17 octobre 2017

Toscane

17 octobre 2017

Nos détours en Toscane

Dans la douceur automnale des collines de Toscane couvertes d'oliveraies et du vignoble du Chianti, les villages que nous visitons sont les témoins de plus de 3000 ans d'histoire.





Depuis les Etrusques à nos jours en passant par les Romains, le Moyen-Age, la Renaissance, les vestiges sont partout présents, déchiffrables. 


Théâtre romain de Volterra
De très loin nous découvrons San Giminiano et ses torri. Les riches familles ont ainsi affiché leur puissance en élevant jusqu'à 72 tours dans la petite cité. Aujourd'hui toujours envahie par "les tours", mais "ceux" des cohortes de touristes.




Nous approfondissons l'art et la technique de la fresque sur enduit frais (= fresco, l'origine de sa dénommination), plus de 7 siècles ont passé, elles sont toujours là, comme peintes hier.






Le Val D'Elsa, joli nom qui nous encourage à pousser jusqu'à l'austère cité de Volterra Son l'allure belliqueuse peu accueillante n'est pas sans rappeler sa jumelle : "Mende" en Lozère. Et oui ! je voulais savoir pourquoi ce jumelage avec ma ville d'adoption ?





Siene est en plein marché du mercredi, de plus nous ne voulons pas saturer, alors nous décidons une "pose-art-histoire-religion" pour un grand bol nature des environs au fond d'un vallon de vignoble avec chevreuils et sangliers. Par contre, à vélo le pays d'ici tout en buttes, collines, promontoires, devient vite épuisant...






Le lendemain, les parkings de Siene, sont encore complets ou hors de prix, les autocaristes sont légion au bas de la ville, alors voir de belles choses oui mais pas à n'importe quel prix, n'importe quelle condition !
Siene, comme Venise, Rome, Florence... est sur tous les circuits des opérateurs et à toutes époques de l'année ils y déversent, leur tourisme de masse, Alors fuyons !
Et puis je vais vous dire, entre les Palais épiscopaux, les demeures éclésiastiques, les basiliques, cathédrales, collégiales et autres chappelles, tous plus richement et outrageusement décorés les uns que les autres, comment ne pas avoir un haut le coeur sur les abbus des puissants, des religieux et autres intrigants de l'époque ? Même si ils ont constitué la part importante des commanditaires et mécènes de la Renaissance. Je préfère penser à la douceur, l'harmonie et la beauté du paysage de Toscane comme source d'inspiration créatrice.
Nous voici dans le Val d'Orcia, endroits admirables et paisibles comme l'abbaye de San Galgano première église gothique cistercienne fondée au XIIe, 







ou l'authentique village de Chiusdino






Non ce ne sont pas là les premières dunes Lybiennes.


Nous tournons toujours dans les environs de Siene, et à l'Est avant la vallée de l'Ombrone le paysage toscan prend des allures lunaires avec ses collines de terres arrondies, uniformément labourées à cette saison. Il faut un peu d'imagination pour voir ce paysage au printemps, taché du jaune des étendues de colza, doré par les céréales murissantes ou verdoyant de ses pâturages. D'ailleurs la vie pastorale nous est bien cachée, elle aussi, aucun troupeau dans ces immensités de terre nue, seules de grandes stabulations et des hangars pleins de paille témoignent de leur présence.


Chaque village raconte mille ans de sa vie, aujourd'hui elle y est toujours aussi active.











Certaines abbayes, encore lieux de prière pour beaucoup, sont des paradis du silence et aussi ordre et discipline. Nous sommes ici chez les Bénidictins



Je sens qu'il va y avoir de l'ambiance au réfectoire ce soir !...








Nombreux vestiges d'Etrurie se cachent dans les pins ou les oliviers d'un promontoire, au fond d'un vallon comme à Murlot.


Toiture étrusque avant JC au musée de Murlo




Décidément question jumelage, je me sens chez moi !









Et au bout de l'allée de cyprès, baignés dans l'incomparable lumière toscane, on trouvera toujours là, à l'ombre du patio, le confort et la chaleur de l'accueil des gens d'ici. 
Ici...La coupe de Brunello a remplacé celle de Chianti.



Sur le chemin du retour, après l'Ombrie nous effleurerons à nouveau la Toscane du côté de Pérouse et Assise, mais au terme de cette magnifique semaine à en sillonner ses mauvaises routes étroites et très secondaires, au bout d'une piste poussiéreuse nous dénichons un fabuleux bivouac face au plus haut de ses villages (550 m) :







Pendant que Montepulciano s'embrase face au couchant, l'Ouest rougit le ciel au dessus de Monticchiello. La campagne s'endort, se fige, un chien aboie dans le lointain, une cloche sonne... 
"Petit Soir" rare et grandiose. Chuuuuuuuuuuute !





En quittant ce coin, nous sommes encore de moins en moins pressés d'arriver à Rome, alors nous traînons sur les si mauvaises routes provinciales avec une escale à Orvieto et bien sûr sa cathédrale...unique !




ses inévitables boutiques aussi dans les ruelles ...







Et puis voici Rome...la prochaine fois...

2 commentaires:

  1. Toute cette douceur des paysages fait bien envie

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  2. Salut Alain

    Tu t'es lâché dans tes commentaires.Toujours écrits dans une prose magnifique. A par cela les paysages et les villages de la Toscane sont toujours aussi fabuleux. Tous nous rapelle des souvenirs enfuis qui remontent d'un seul coup. C'est magique.
    Biz à vous deux et profitez bien de Rome, elle en vaut la peine. Parmis toutes ses merveilles j'ai souvenirs de déjeuners divins sur la Piazza Navona.
    Bien à vous Michel et Hélène

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