09 octobre 2017
En
arrivant dans la vallée de l'Adige, nous retrouvons vignes et
pommiers. L'énorme citadelle de Beseno sur un éperon rocheux domine
la vallée.
C'est la fin d'après midi et nous cherchons le bivouac
qui nous permettra de grimper à cette grande construction féodale.
Hélas, au bout de la grimpette, la fermeture hebdomadaire du lundi nous laisse aux pieds de
ses remparts du moyen âge grandement restaurés. Nous devons nous
contenter de la vue panoramique.
Belle
étape dans une ambiance cotonneuse à Riva del Garda et Torbole sur les rives du lac de Garde.
D'abord le brouillard épais sur le lac nous permet la relâche nécessaire aux tâches de maintenance, linge, ménage, courses, blog...
Ici,
tout semble avoir été pensé et construit pour retenir une
clientèle active et autonome autour des loisirs. Ce choix rend la
ville plus vivante que la villégiature saisonnière des
spéculations immobilières habituelles sur des sites à la douceur climatique comparable. Une longue et superbe promenade au bord du lac
avec un véritable équipement cyclo-pédestre magnifique, des
stationnements de CC discrets et efficaces au bord de l'eau,
wind-surf, via-ferrata, grimpe, vtt à proximité... On se sent bien
dans la vieille ville, articulée autour de ses anciens ports de
pêche.
Pourtant, là non plus nous ne sommes plus tout à fait en
Italie, la cité vit, lit, parle, mange allemand et semble y avoir
trouvé son fond de commerce. Il est vrai que les allemands voyageurs bénéficient d'intéressantes conditions fiscales si ils
quittent leur pays au bon moment, quand chez nous on parle de taxe
sur les véhicules de voyage ...?
Moins
de monde à Mantoue pour une visite davantage dédiée à
l'architecture, la peinture et le mécénat de la famille Gonzague au
Palazzo Ducale. Nous en visitons à peine 10% de ses 500 pièces mais
c'est suffisant ! Du Moyen-Age à l'occupation autrichienne en
passant par le Renaissance, Shakespeare, Verdi...un passé envoûtant
dans un présent trépidant où les séismes laissent aujourd'hui des cicatrices
Nous
terminons la traversée de la plaine du Po en période très odorante
d'épandage...
Tiens
c'est quoi cette ville de cheval ?
A Maranello, il est omniprésent! Il nous faut être devant le musée Ferrari pour réaliser...Normal, nous faisons bien parti des 99,9% de la population mondiale qui ne peut s'offrir ces emblématiques bolides et ça rassure !
A Maranello, il est omniprésent! Il nous faut être devant le musée Ferrari pour réaliser...Normal, nous faisons bien parti des 99,9% de la population mondiale qui ne peut s'offrir ces emblématiques bolides et ça rassure !
Les
labours, travaillés à l'auto-chenille, deviennent incroyablement
pentus en abordant les Apennins et la nature de plus en plus sauvage
nous offre une paisible alternance avec la ville, l'art et
l'histoire. Dans une ambiance automnale de plus en plus cévenole,
nous nous perdons sur des petites routes provinciales désertes, torturées sur les failles sismiques par les déformations des derniers tremblements de terre.
ça
ne dure pas ! Voici Florence...
Une ville dans laquelle nous revenons
chacun une nouvelle fois. On ne devrait pas, même si ses merveilles
sont inépuisables. Elle nous paraît sombre, austère et sous la pression du flux touristique permanent inimaginable.
Du Duomo au
Ponte Vecchio, jusqu'aux jardins de Boboli et la Piazzale
Michelangelo, Florence raconte, Florence épuise...
Au Palazzo Pitti,
l'attente est de plus de 2h. Pour la monté en haut du Dôme : c'est
plein pour 6 jours. Alors on s'arme de courage pour la Galerie des
Offices. Après 2h15 de queue nous pénétrons enfin dans un des
plus grands musée au monde. D'abord construit au début du XVIe pour
abriter les bureaux du gouvernement, dés 1581, les Médicis ont
conservé là, dans les galeries de Vasari, les plus grands chefs
d'oeuvres de la peinture italienne et internationale du XIIIe au XVIIIe .
4h
de voyage dans la Renaissance plus loin, nous nous affalons épuisés
dans une gelateria face à une gourmandise méritée devant la
cathédrale gothique Santa Maria Del Fiore dont la construction au Moyen-Age a duré 150 ans.
L'importance de son dôme, en maçonnerie de
briques, n'a jamais été égalé dans le monde et plus que l'éclat
du parement baroque quelque peu excentrique en marbre blanc, vert et
rose, c'est la prouesse de réalisation de ce dôme et son histoire
qui me fascinent.
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