28 octobre 2017
Bien
avant Rome, les bords de route parsemés d'ordures nous annoncent une
Italie bien moins romantique et différente des régions du Nord. A Naple la circulation
tressautante de trous en pavés, genre voie romaine, le mal des
poubelles toujours aussi chronique, les squats glauques succédant
aux friches louches ne donnent pas trop envie de flâner.
Même
en plantant 3 palmiers sur le chantier d'embellissement du front de
mer, la transformation de le ville n'est pas pour demain.
Alors
la célèbre baie, toujours aussi belle, oui, mais de loin, en
passant à Sorento par exemple.
A
Pozzuoli, on loupe l'accès tordu et aléatoire de la Solfatare et
ses champs phlégréens. Sur le Vésuve la météo nous lâche, on ne
voit pas à 20 m. La gargote de midi nous sert de la pasta de
seconde zone...
Il
y a des jours comme ça..."sans"...
Nous
allons attendre de meilleures conditions, au moins climatiques, à
l'entrée des ruines de Pompéi que nous arpentons le lendemain entre
soleil et averses orageuses.
Sans
doute notre dernier bain de foule chino-touristique, à jouer des
coudes entre les amateurs de selfis.
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Merci Pierre Yves pour l'envoi de cette photo pour faire "pendant" à nos histoires elle ne manque pas d'a propos ! |
Un
peu plus au Sud encore et ça sent vraiment le "hors saison",
plages désertes, commerces fermés, quelques traînards encore du
côté d'Amalfi et bien vite les côtes du Basilica, puis de la
Calabre, pour nous tout seul !
Hors
saison ! on nous l'a dit... "c'est fini..."
Si
le revêtement routier devient très convenable dans le Sud, le
passage, souvent en tunnel ou en ouvrages aériens, devient parfois
carrément vertigineux ou très étroit dans les villages côtiers,
mais
avec la bénédiction d'un Christo tout aussi rédempteur que son
homologue outre Atlantique du Corcovado
Et voila ... |
Pour
tout bagage, ils ont 20 ans, ils ont leur gueule et ils sont seuls...
C'est
peut être en ces termes que Ferré nous parlerait des actuels
migrants ? C'est souvent dans ces régions fruitières, porteuses de
l'espoir d'un job temporaire de cueillette, comme ici les agrumes à
Rosarno, qu'on les voit par centaine au bord des routes. A pied ou
sur d'antiques bicyclettes à la Victorio de Sica, toujours en
mouvement, ils vont et viennent dans leur précarité et leurs
incertitudes, investis par la même cause, pour une famille, un
village d'Afrique, qui espèrent et attendent d'eux. Dans leur
misère, ceux là sont-ils tirés du pire ? Je vois en chacun d'eux
mon fils Allaye qui, même avec ses dures conditions d'existence, se
bagarre au Mali en ayant décidé un jour de n'être jamais de ceux
là.
La
vie en Calabre semble bien pauvre pour beaucoup, même sous le
soleil, face à l'incomparable bleu Méditerranée. A l'ombre de fin
d'après midi, les vieux regagnent le banc du village pour ravaler
une tranche salace de cette vie là. Les vieilles, toutes en noir,
restent aux fenêtres ou se risquent au pas de leur porte, pas
mécontentes que l'automne rembarque le touriste bruyant
Sur
notre tribord tout l'après midi nous avons vu défiler les Éoliennes
: des fumées du Stomboli jusqu'à celles de l'Etna, nous avons
aperçu Panaréa, Lipari, Vulcano. Ce soir au bout du bout du pied de
la botte, notre bivouac au détroit de Messine nous offre le
spectacle des bateaux venus d'orient qui se dirigent au plus court
sur Naple, Gène ou Marseille.
Nous revenons de Prague donc la foule on connait mais on a quand même envie de visiter Rome, vos images sont magnifiques ! Vous passez en Sicile ? Bises.
RépondreSupprimerEh ben nous espérons avoir autant d'occasion de s'enthousiamer au Portugal et au Maroc que vous en Sicile. Hier pour la première fois nous avons du gratter les vitres le matin, il est vraiment temps de partir, ce que nous ferons demain matin...enfin c'est prévu comme ça, mais quand je vois l'avancement de nos préparatifs ce sera certainement plus proche de midi.
RépondreSupprimerBiz à vous deux
Hélène et Michel