mercredi 1 janvier 2014

ARGENTINE/Cabo Raso et Punto Los Bahias



31/12/2013
Cabo Raso et Los Bahias
Voici plusieurs jours que nous avons quitté la Pampa de la Côte Atlantique et que nous sommes entrés en Patagonie mais c’est seulement depuis hier que nous avons enfin vraiment le sentiment d’avancer dans cette grande région du monde semi-désertique au relief souvent inexistant ou au contraire ici plus vallonnée au bord des golfs bleu profond fréquentés que par quelques lièvres, guanacos et beaucoup de manchots de Magellan (c’est là le plus grand site de nidification d’Amérique du Sud avec 500 000 manchots à Punta Tombo) La Patagonie ! Sa seule évocation fait rêver et on ne peut s’empêcher d’y attacher les mots de nature vierge, d’immensité, de sauvage… Seulement jusque-là elle nous était présentée d’une manière bien plus humaine au sens péjoratif du mot et avec toutes ses déviances. En vertu d’une nouvelle réglementation, on ne peut plus se rendre sur beaucoup des meilleurs sites comme à la rookerie de  Punto Tombo qu’avec un garde qui dit quoi, comment et où observer. C’est bien mais ça retire une part de découverte au voyageur. Peut-être une protection devenue nécessaire à cause du nombre de visiteurs mais  les lieux intéressants étant souvent aussi privés, c’est l’estancia qui semble en faire l’exploitation avec horaires, droits d’entrée, gardes, navettes organisés, maison d’interprétation du paysage … Là aussi on commence à nous vendre une découverte « planifiée, prédigérée, interprétée » Le touriste moderne est-il assez con pour avoir à devoir lui mâcher son plaisir, assez stupide pour ne rien comprendre, assez idiot pour ne rien respecter, assez nombreux pour ne pas en profiter ? Rien de tout cela ici à Cabo Raso désolé et magnifique. Le grand vent patagonien nous a imposé cette nuit de dormir « en bas » en refermant le toit car Lababouch’ était un peu secouée dans les rafales et ce matin on prend un grand bol d’air sur le littorale dont la virginité veut bien nous donner le sentiment d’être ses « premiers visiteurs au monde ». Après un détour dans une ancienne colonie Galloise près de Trelew le long d'un rio très cultivé, un thé dans un lieu surprenant où Lady Diana nous aurait précédée ...Nous reprenons les route et quelques 200km de piste devenue un peu boueuse par une pluie d’orage qui transforme lababouch' en tas de boue, on découvre Cabo de Los Bahias et une autre rookerie dans laquelle on déambule parmi les manchots et leur petits pendant plus d’une heure. Leur navette de la mer au nid dans la terre est un véritable spectacle. Avec eux les guanacos, les maras (ou lièvre de Patagonie), pétrels et cormorans géants, canards vapeur circulent en toute tranquillité. La t° baisse après l’orage et avec le vent on repasse en dessous 20°, faut-il de nouveau ranger les shorts ? On retourne à Camarones pour passer la nuit dans un campement et nous faire un plat de crevettes évidement pour le réveillon ! (camarones=crevettes)

BONNE ANNEE A VOUS TOUS ET MERCI D’ETRE TOUJOURS LA A NOUS LIRE










3 commentaires:

  1. Là quand même vous êtes un peu seuls au monde ... c'est magnifique, merci pour ces belles images. Je ne pourrais vous envoyer que des photos de tempêtes et de pluie ... c'est bien tristou, même en plein jour, il n'y a aucune visibilité et on vit à la lumière électrique ... super pour le moral !!! mais il ne fait toujours pas froid, c'est ça de gagné !!! Bonne continuation vers le froid ... et gros bisous

    RépondreSupprimer
  2. BRAVO 'MAGNIFIQUE .......je trouve enfn aujourd hui votre blog .....et votre voyage ..eh bien c très chouette tout cela...vous arrivez dans un superbe lieu du monde .
    J avais des nouvelles par Christiane ,mais aujourd hui j ai mis le point ou il faut .
    Une bonne année qui commence bien pour vous les voyageurs .
    Plein de bisous .
    Je reviendrai plus tard et longuement ici .

    RépondreSupprimer
  3. Merci pour toutes ces belles photos,on se croirait sur arte.Eh oui les touristes ne sont pas toujours très fins,ils sont supposés avoir de l'argent alors profitons-en,mais vous n'avez pas la "gueule" de touristes quand même ou alors vous auriez bien changé depuis votre départ,pour moi je continue de rêver avec vous.

    RépondreSupprimer