lundi 14 mai 2018

Péloponnèse, suite ...



Le post précédent a été mis en ligne lors de notre escale à Olympie sans avoir eu le temps de parler de la légendaire Cité.






Si nous faisons abstraction du village de commerces opportunistes en tout genre qui s'est bien sûr créé aux abords, le célèbre site, plutôt zen, s'est gardé d'exploiter tout pouvoir attractif trop tapageur qu'il représente pour l'humanité. Il faut faire un réél effort d'immagination pour y reconstituer le pourquoi et le comment de la naissance de l'Olympisme il y a plus de 2500 ans au travers ces ruines et comme souvent dans le pays, c'est plutôt en "service minimum" que l'on y reçoit le monde entier entre les cailloux.
Sans doute choisissons nous des itinéraires peu courants pour découvrir le pays mais nous avons souvent l'impression que personne ne passe plus par là depuis longtemps tant la maintenance semble avoir disparue des préoccupations locales.




Les compressions budgetaires sont sans doute l'explication à ces routes de montagne qui se ressèrent par la végétation, les éboulements de terrain, la signalisation approximative ? On peut se demander ce qu'il restera de ce réseau routier magnifique en montagne après ces difficiles années de recession.



En tout cas, ça passe encore pour notre plus grand plaisir et pour découvrir des sites comme ce temple d'Apollon à plus de 1000m d'altitude où des travaux titanesques ont été entrepris il y a plus de 20 ans pour tenter de remédier à l'instabilité de la structure soumise aux contraintes des intempéries, du gel et des effets sismiques depuis 24 siecles !







Un pont roulant a été installé 25 m au dessus du monument pour permettre le démontage de chaque pierre de plusieurs tonnes : tympans, architraves, corniches, souvent éclatées en morceau et préalablement sanglées dans tous les sens, puis celles des chapiteaux et fûts de colonne, celles du socle pour atteindre enfin les fondations dont l'instabilité fait verser dangereusement la structure. Le chantier est protégé sous un chapiteau impressionnant depuis plus de 20 ans. Hélas, le pays a d'autres urgences depuis quelques années et aujourd'hui, sans financement, tout est figé sous ce cocon depuis des années en attente de jours meilleurs.



Bien d'autres sites antiques reposent actuellement sous l'envahissement du couvert végétal comme aux abords de la rivière Néda, privant la région d'éventuelles retombées du tourisme. Mais d'une manière générale, très peu de monde partout à cette période, encore moins sans doute dans ces sites peu facile d'accès que nous allons dénicher plus pour l'intérêt des paysages que l'on traverse que pour ces vieilles pierres oubliées de tous
L'Ancienne Messene s'étend sur plusieurs km tout au long d' une belle vallée arborée, oliviers, cyprès, arbres de Judée. Impossible de ne pas découvrir ses murailles de 9 km de long qui nous rappellent la précision des constructions incas. Par la suite l'occupation romaine a bricolé un peu tout ça pour rendre plus festif et plus saignant ces lieux d'art et de rafinement.





De face ou de dos... tous de marbre !



et hors d'âge ...











Les explications historiques sont souvent très succinctes. Avec nos lectures de guide nous tentons de déchiffrer tant bien que mal les différentes périodes d'occupation et de prospérité grecque, romaine, ottomane, française... Aujourd'hui on va dire que l'Europe y brille d'une autre façon et moins fastueuse sans doute...





La montagne est vraiment belle mais les orages sont quotidiens, alors nous regagnons le bord de mer plus sec, un peu à la recherche de meilleures températures.
Nous les trouvons du côté de Pylos et la belle rade de Navarin nous offre de splendides balades. En 1827, cette baie a été le théatre d'une des plus formidables batailles (improvisée !) de la guerre d'indépendance pour la libération de la Grèce au cours d'un "déplorable malentendu" entre les ottomans et la coalition franco-anglo-russe. 82 navires et 6000 hommes y périrent... 
Plouf !
Même plus proche l'histoire est toujours faite et défaite de la même façon








Moi je rêve à nouveau de bateau... 

pendant un break de 2 jours, pieds dans l'eau, déjeuner de tapas locales et blanc frappé, soleil, mer bleue et longues marches. C'est pourtant dimanche et toujours presque seuls au monde









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