lundi 21 mai 2018

Embarquement pour Cythère


21/05/2018
Après les monastères de l'intérieur, ce sont maintenant les imposantes forteresses côtières qui jalonnent notre itinéraire.






Pylos, Methoni, Koroni...Édifiées par l'empire Ottoman, les Francs ou les Vénitiens, souvent occupées par les français lors des plus récentes guerres d'indépendance, la position maritime de ces citadelles avait toujours le même objectif : la défense de golfs prospères. Malheureusement, leur état actuel est souvent très menacé.
Ils arrivent, ils sont là ! les futés seniors du hors saison, les tartarins du Péloponnèse. Sur la côte ouest du Mani, route unique oblige, ça devient un peu la route de l'aventure des bidochons en quête du bon spot. Comme celui là qui cherche peut être la quatrième cloche





Sans atteindre les 2000 m plus à l'intérieur, nous faisons quelques belles courses en remontant le fond de gorges profondes vers un ermitage oublié, un monastère orthodoxe ou une modeste chapelle, des lieux cachés, perchés, toujours très émouvants et emprunts de sérénité.








Et puis nous entrons dans le "pays des tours", caractérisé par l'unique plan architectural du Sud Magne. Le cube de pierre de taille, élevé sur 2, 3 ou 4 niveaux qui reproduit, dans un appareillage parfait, la maçonnerie défensive traditionnelle du 19e siècle. Sous l'aspect belliqueux et austère rendu par ces constructions, les villages se fondent dans le paysage désertique et très minéral qui baigne à 30°.





Parmi la succession de criques et de mouillages, nous choisissons Porto Kagio pour y jeter notre ancre pour la nuit.






Nous projetons le lendemain de nous embarquer pour l'île de Cythère depuis Gyhio quand, en roulant, mon ami Jean Marc m'appelle pour me dire la fin imminente de Gigie. Depuis plus de 50 ans nous étions 4 amis ... depuis ... depuis toujours. Pendant quelques années nous avons partagé nos passions dans différents projets communs et particulièrement celui de ce bateau qui occupera complètement 10 années de ma vie. Par qu'elle hasard, au terme de ton combat avec la maladie, tu nous quittes Gie au jour de cet embarquement ? Et oui, notre bateau s'appelait Cythère.



Nous roulons alors vers l'aéroport d'Athènes pour la France.
Les jours à venir, pleins de douleur et de tristesse, n'auront plus rien à voir avec ce nomadisme que nous suspendons.




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