Entre
600 et 900 m d'altitude, nous sommes fréquemment dans les nuages avec
une météo très changeante, "un vrai temps de Toussaint" bien souvent
!
Alors
nous remettons le cap vers la côte en traversant d'immenses étendues
cultivées, mais plus aucune exploitation. Chaque ferme est une ruine
depuis longtemps abandonnée rendant l'ambiance pastorale triste et
lugubre parfois.
Nous
arrivons à Piazza Armerina en fin d'après midi avec à peine 1h
devant nous pour visiter la célèbre Villa Romana de Casale. Ça
aurait été bien court puisque nous passons 4h le lendemain devant
ses mosaïques qui ont défié les siècles.
La
capitale de la céramique Caltagirone se trouve sur notre route à
l'heure où chaque cité de Sicile se transforme en ville fantôme :
La Sieste ! Nous sommes quasiment seuls à emprunter la Scala Di
Santa Maria Del Monte jusqu'à la ville haute
Avant
d'arriver au littoral nous traversons des zones de cultures très
variées dont on ne reconnaît pas toujours la plante, ici les cactus figuiers de barbarie
Le
maraîchage en serre, très productif, prend le dessus pour couvrir la
côte de plastique et de structures à l'abandon, des projets non
aboutis, des squelettes de bâtiments, des ruines oubliées. Quelques
petites stations balnéaires plus accueillantes jalonnent ce littoral
sud-est pourtant magnifique et sauvage mais bien peu préservé. Au
bout du bout, la troisième pointe du Triskel, c'est le Capo Passero
avec ses anciennes pêcheries, en ruine elles aussi.
Son
passé révolu de l'opulence du thon n'y est plus qu'une activité de courte
période faisant l'attraction estivale.
Cette fois le hors saison est bien là pour les deux seuls touristes qui traînent encore dans les parages.
Cette fois le hors saison est bien là pour les deux seuls touristes qui traînent encore dans les parages.
Nous
avons l'embarras du choix pour trouver un bivouac pieds dans l'eau
dans la douceur du littoral de la mer Ionienne. Malheureusement souvent très sale en
remontant vers Syracuse. Ici se côtoient anarchiquement les petites
résidences secondaires proprettes, la sinistrose des cadavres de
villégiatures déchues ou jamais finies, mais au bout de la piste défoncée, la mer !...
Nous
traversons Noto, le nez en l'air, un peu comme si nous suivions le
strip de Las Vegas. Sauf qu'ici, tout au long du Corso, la
scénographie baroque que constitue ce ruban de monuments majestueux, n'est pas du toque. Reconstruite au début du 18 e à la suite d'un
tremblement de terre, la ville nous livre une incroyable perfection
du style dans le soleil matinal d'un décor de théâtre
Bivouac
dans les papyrus de la rivière Ciane à Syracus
Les
façades délabrées côtoient des palais restaurés, comme pour en
rajouter à l'atmosphère mélancolique d'une journée plutôt humide
à Syracuse. Le temps semble y être suspendu, pour mieux
profiter du charme des ruelles d'Ortigia pratiquement désertes sous
la pluie de novembre.
"Deux "corps plongés dans l'eau, reçoivent une poussée... vous connaissez la suite ?
Deux vieux potes, dont un natif du coin, nous emmènent à l'abri pour voir leurs trouvailles.
Deux vieux potes, dont un natif du coin, nous emmènent à l'abri pour voir leurs trouvailles.
Juste
derrière, au Nord, c'est l'envers du décor ! Un peu la "baie de la chimie",
celle d'Augusta qui raffine et produit gaz et carburant pour
presque toute l'Italie. Moins facile le bivouac par ici et il tombe des cordes ...
Alors oui Henri, mais sous le soleil "je reviendrai à Syracuse..."
La pluie nous quitte enfin en arrivant à Taormine. Le temps semble s'arranger un peu, nous pouvons même entrevoir l'Etna couvert de neige à la faveur de quelques éclaircies.

Alors oui Henri, mais sous le soleil "je reviendrai à Syracuse..."
La pluie nous quitte enfin en arrivant à Taormine. Le temps semble s'arranger un peu, nous pouvons même entrevoir l'Etna couvert de neige à la faveur de quelques éclaircies.
13 novembre 2017
Nous quittons la Sicile ce matin en emportant avec nous ce cadeau matinal
pas de photos ?dommage
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