samedi 11 novembre 2017

Sicile (fin)

11 / 12 novembre 2017



Entre 600 et 900 m d'altitude, nous sommes fréquemment dans les nuages avec une météo très changeante, "un vrai temps de Toussaint" bien souvent !



Alors nous remettons le cap vers la côte en traversant d'immenses étendues cultivées, mais plus aucune exploitation. Chaque ferme est une ruine depuis longtemps abandonnée rendant l'ambiance pastorale triste et lugubre parfois.


Nous arrivons à Piazza Armerina en fin d'après midi avec à peine 1h devant nous pour visiter la célèbre Villa Romana de Casale. Ça aurait été bien court puisque nous passons 4h le lendemain devant ses mosaïques qui ont défié les siècles.







La capitale de la céramique Caltagirone se trouve sur notre route à l'heure où chaque cité de Sicile se transforme en ville fantôme : La Sieste ! Nous sommes quasiment seuls à emprunter la Scala Di Santa Maria Del Monte jusqu'à la ville haute








Avant d'arriver au littoral nous traversons des zones de cultures très variées dont on ne reconnaît pas toujours la plante, ici les cactus figuiers de barbarie




Le maraîchage en serre, très productif, prend le dessus pour couvrir la côte de plastique et de structures à l'abandon, des projets non aboutis, des squelettes de bâtiments, des ruines oubliées. Quelques petites stations balnéaires plus accueillantes jalonnent ce littoral sud-est pourtant magnifique et sauvage mais bien peu préservé. Au bout du bout, la troisième pointe du Triskel, c'est le Capo Passero avec ses anciennes pêcheries, en ruine elles aussi.





Son passé révolu de l'opulence du thon n'y est plus qu'une activité de courte période faisant l'attraction estivale. 
Cette fois le hors saison est bien là pour les deux seuls touristes qui traînent encore dans les parages.





Nous avons l'embarras du choix pour trouver un bivouac pieds dans l'eau dans la douceur du littoral de la mer Ionienne. Malheureusement souvent très sale en remontant vers Syracuse. Ici se côtoient anarchiquement les petites résidences secondaires proprettes, la sinistrose des cadavres de villégiatures déchues ou jamais finies, mais au bout de la piste défoncée, la mer !...
Nous traversons Noto, le nez en l'air, un peu comme si nous suivions le strip de Las Vegas. Sauf qu'ici, tout au long du Corso, la scénographie baroque que constitue ce ruban de monuments majestueux, n'est pas du toque. Reconstruite au début du 18 e à la suite d'un tremblement de terre, la ville nous livre une incroyable perfection du style dans le soleil matinal d'un décor de théâtre






Bivouac dans les papyrus de la rivière Ciane à Syracus





Les façades délabrées côtoient des palais restaurés, comme pour en rajouter à l'atmosphère mélancolique d'une journée plutôt humide à Syracuse. Le temps semble y être suspendu, pour mieux profiter du charme des ruelles d'Ortigia pratiquement désertes sous la pluie de novembre.







"Deux "corps plongés dans l'eau, reçoivent une poussée... vous connaissez la suite ? 
Deux vieux potes, dont un natif du coin, nous emmènent à l'abri pour voir leurs trouvailles.




Juste derrière, au Nord, c'est l'envers du décor ! Un peu la "baie de la chimie", celle d'Augusta qui raffine et produit gaz et carburant pour presque toute l'Italie. Moins facile le bivouac par ici et il tombe des cordes ... 
Alors oui Henri, mais sous le soleil "je reviendrai à Syracuse..."
La pluie nous quitte enfin en arrivant à Taormine. Le temps semble s'arranger un peu, nous pouvons même entrevoir l'Etna couvert de neige à la faveur de quelques éclaircies.

















13 novembre 2017 
Nous quittons la Sicile ce matin en emportant avec nous ce cadeau matinal







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