20/05/2016
Entre
Cannonville et Big Water, la longue piste Cottonwood
Canyon Road nous amène à la découverte de très beaux paysages
surprenants et surtout l'occasion d'un étrange cheminement à pieds
au fond des Narrows dans lesquels il n'avait pas été
possible de pénétrer à Zion à cause de la récente montée
des eaux.
Déjà,
dans le rouge et l'ocre de la roche, apparaissent des morceaux bleus
du lac Powell. C'est le premier des 3 grands barrages,
alimenté par Green et San Juan Rivers qui viennent grossir
Colorado River que nous traversons une fois encore à Page
en quittant l'Utha pour l'Arizona, again !
Là
aussi la baisse des eaux ne semblent plus laisser à
l'hydroélectricité faire recette et les besoins locaux sont assurés
par une incongrue centrale au charbon
Nous
oublions bien vite notre nuit dernière à l'arrache sur le parking
du Walmart de Page et les abords sans intérêt du lac
Powell balayés par les bourrasques
Par
contre de Monument Valley nous retiendrons surtout les
fabuleuses silhouettes de ces formations rocheuses sous l'orage du
soir montant dans la plaine. Depuis notre arrivée au bivouac sur le
plateau du Glen Canyon qui domine les fameux Gousenecks
des méandres de la San Juan river,
nous
découvrons là une vision plus fantomatique et spectaculaire des
lieux.
Car
bien sûr, dans la journée, nous nous sommes prêtés à
l'inévitable boucle de 27 km que font tous les visiteurs à la queue
leu-leu et dans la poussière autour des «Monuments » rendus
célèbres par les productions cinématographiques.
Si
les images de J. Ford et Wayne ont fait connaître au monde entier
ces lieux,
ils
semblent bien plus réputés par ces nombreuses productions tournées
ici que pour les Navajos eux même qui tentent toujours de
vivre sur leur terres ancestrales, avec leur propres lois et leur
propre juridiction.
Sans
comparaison possible avec la gestion des National Parks, les
natifs de ces terres difficiles tirent tout ce qu'ils peuvent de la
fréquentation touristique de leur Navajo Tribal Park, mais
avec plus ou moins de bonheur et sans trop d'effort il faut bien le
dire.
Ici
en Terre Navaro se profilent même, au bord des routes, les stigmates
de la vie indienne d'aujourd'hui que nous avons tant déplorés en
Amérique du Sud.
Maintenant
nous devons reprendre une route plus Nord car même si les tentations
de détours sont nombreuses, le temps presse un peu.
Une
petite balade au fond de White Canyon sous les ponts naturels
creusés par la rivière à Natural Briges National Monument
Enfin,
sur notre route de Salt Lake City l'incontournable Arches
National Park qui, dans une symphonie de rouges, concentre le
plus d'arches naturelles au monde (2000) (et aussi beaucoup de
visiteurs...)
Le
contraste est saisissant en se réveillant ce matin au cœur de Salt
Lake. Hier encore entourés des chiens de prairie, nous regardions le
jour se lever au bivouac du bord de piste, puis plus tard, bloquer
dans la neige abondante du massif de Wasatch à 2900 m,
nous avons bien dû nous résoudre à revenir sur les routes et les highways pour gagner la grande ville de Salt Lake, le vatican Mormon.
Là, je vais me passer de commentaire, il me faut digérer notre visite.
L'accueil et le show de présentation sont des plus directes pour les européens que nous sommes. On croit monter dans un bus et c'est tout juste si on nous fait pas rencontrer Dieu !
Conquête, pionniers, croyances, culte, argent, église, certitudes...
Les mots s'entrechoquent et une autre Amérique plus urbaine, plus morale et plus historique me reste à tenter de comprendre ?
Mais quand même, quelle sensation de liberté nous trouvons dans ces vastes étendues ouvertes ! Où peut-on encore trouver la possibilité de rouler pendant des heures sur de si belles pistes au cœur d'une vallée, en traversant un long plateau d'altitude, ou en suivant les méandres capricieux d'une rivière ? L'Ouest Américain offre encore tout ça à qui veut bien se donner la peine de chercher sa route.
nous avons bien dû nous résoudre à revenir sur les routes et les highways pour gagner la grande ville de Salt Lake, le vatican Mormon.
Là, je vais me passer de commentaire, il me faut digérer notre visite.
L'accueil et le show de présentation sont des plus directes pour les européens que nous sommes. On croit monter dans un bus et c'est tout juste si on nous fait pas rencontrer Dieu !
Conquête, pionniers, croyances, culte, argent, église, certitudes...
Les mots s'entrechoquent et une autre Amérique plus urbaine, plus morale et plus historique me reste à tenter de comprendre ?
Mais quand même, quelle sensation de liberté nous trouvons dans ces vastes étendues ouvertes ! Où peut-on encore trouver la possibilité de rouler pendant des heures sur de si belles pistes au cœur d'une vallée, en traversant un long plateau d'altitude, ou en suivant les méandres capricieux d'une rivière ? L'Ouest Américain offre encore tout ça à qui veut bien se donner la peine de chercher sa route.
Belles photos et beaux textes comme d'hab.
RépondreSupprimerA partir de demain on sera sur vos traces, mais vous rattraper sera une autre histoire
Biz à vous deux