04/11/2015
Nous avons
entendu parler de sources thermales dans la région de Quezaltenango
comme étant les plus belles du Guatemala. En effet, même avec la
température qui descend à 2800 m sur les pentes des volcans Zunil
et Santa Maria, nous ne regrettons pas notre bivouac aux
Fuentes Georginas .
Un bain délicieux dans des eaux claires et très légèrement sulfureuses, mais aussi ces étendues impressionnantes de maraîchage tout à la main qui couvrent les fortes pentes à la grande activité géothermique.
Dans les Highlands la route est encore plus belle mais sollicite beaucoup le freinage qui donne une vibration dans la direction. Un stop à Huehuetenango s'impose pour rectification des disques qui semblent avoir fortement chauffé.
Pour
atteindre le morceau de côte caraïbe il nous faudra plus de 4
jours en traversant le pays d'Ouest en Est, presque toujours en
montagne, dans les régions indigènes les plus traditionnelles du
pays Maya. Dans l'Alta Verapaz les gens semblent plus fermés
et nous ressentons même une certaine hostilité peu commune dans
certaines régions qui paraissent oubliées et si peu fréquentées
par ces pistes dures dans la pierraille. Les préparatifs des fêtes
de Toussaint battent leur plein.
Les
chrysanthèmes, partout cultivés, occupent la population pendant que
les enfants essayent leur cerfs-volants chargés de symbolique en
liant le monde des vivants à celui des morts à cette période de
l'année.
Ces
bourgades traversées sont propres et animées, les cimentières très
colorés se préparent pour la fête et les paysages sont
magnifiques.
Mais la route souvent mal tracée, mal construite, pleine d'éboulements et sans entretien est difficile et dangereuse.
Hélas elle
est trop souvent encore considérée comme une poubelle avec la
moindre surface bariolée aux couleurs du multipartisme et à
l'affichage politique omniprésent, une agressivité visuelle qui
tranche dans ces panoramas naturels somptueux ... des allures de
Bolivie, non ?
Nous
stoppons 2 jours du côté de Lanquin, là où le rio du même
nom disparaît sous terre et offre un domaine spéléologique
magnifique que nous parcourrons pendant 2h avec plus ou moins de
souplesse, parmi les concrétions énormes en allant d'une salle à
l'autre.
Retour à
l'air nous troquons la lampe frontale pour mettre le cul dans une
chambre à air. C'est parti pour une heure de descente pépère en
« tubing » dans le fort courant de la rivière aux
eaux turquoises.
Plus de
monde dans le site classé de Semuc Champey, davantage
fréquenté le we de Toussaint. 2h de marche pour découvrir une
autre merveille formée par la disparition de rio Cahabon sous
ces gigantesques vagues de lave qui forment aujourd'hui, en pleine
jungle, des ponts et bassins naturels aux eaux turquoises.
A Rio
Dulce, c'est un des pires endroits qui soit pour un bivouac !
Le trou du cul de la Caraïbe sans doute. Là où, coincé entre
Belize et Honduras, le Guatemala possède un tout petit bout de côte
atlantique et son unique port Puerto Barrios. La carretera qui
le dessert doit franchir le Rio Dulce qui après avoir
traversé le Lago Izabal , poursuit ses méandres jusqu'à
Livingston. Les noms fond rêver ! Que nenni ! Pour
passer ce rio, un pont toboggan sous lequel tout le monde veut
s'accumuler dans l'anarchie totale des bars, restos, transporteurs,
ateliers, garages, hôtels et autres tiendas...tout le monde veut y
avoir sa place au soleil dans la stratégie géographique
commerciale.
Les camions
chargés jusqu'à n'en plus pouvoir, montent d'un côté, le moteur
plein gaz en seconde, puis descendent de l'autre dans la pétarade du
ralentisseur d'échappement. Un vrai régal ! Chacun rivalise en
décibel mais comme partout les fameux Kenworth, savoir faire
américain pour la frime, le bruit, la pollution sonore et
atmosphérique, battent tous les records. C'est sous le pont, dans ce
vacarme incessant que nous passons la nuit dans une espèce de
dépôt sécurisé, au bord du lac tout de même, en attendant
d'embarquer pour Livingston.
Rien de
particulier dans cette bourgade endormie dans une ambiance très
caraïbe, autrefois on y chargeait le nickel. Aujourd'hui, reggae et
farniente ...
Rien à
voir avec le découvreur, ni avec le goéland Jonathan... nous ne
parvenons pas à avoir la signification de son origine mais la balade
en lancha jusqu'à la mer est agréable. Tout le rio est un trou à
cyclone remarquable bien connu des nombreux navigateurs à cette
période
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