jeudi 5 novembre 2015

Guatemala...c'est bientôt la fin...

04/11/2015
                             
Nous avons entendu parler de sources thermales dans la région de Quezaltenango comme étant les plus belles du Guatemala. En effet, même avec la température qui descend à 2800 m sur les pentes des volcans Zunil et Santa Maria, nous ne regrettons pas notre bivouac aux Fuentes Georginas .






Un bain délicieux dans des eaux claires et très légèrement sulfureuses, mais aussi ces étendues impressionnantes de maraîchage tout à la main qui couvrent les fortes pentes à la grande activité géothermique.

Des radis !!!








Dans les Highlands la route est encore plus belle mais sollicite beaucoup le freinage qui donne une vibration dans la direction. Un stop à Huehuetenango s'impose pour rectification des disques qui semblent avoir fortement chauffé.



Pour atteindre le morceau de côte caraïbe il nous faudra plus de 4 jours en traversant le pays d'Ouest en Est, presque toujours en montagne, dans les régions indigènes les plus traditionnelles du pays Maya. Dans l'Alta Verapaz les gens semblent plus fermés et nous ressentons même une certaine hostilité peu commune dans certaines régions qui paraissent oubliées et si peu fréquentées par ces pistes dures dans la pierraille. Les préparatifs des fêtes de Toussaint battent leur plein.


Les chrysanthèmes, partout cultivés, occupent la population pendant que les enfants essayent leur cerfs-volants chargés de symbolique en liant le monde des vivants à celui des morts à cette période de l'année.


Ces bourgades traversées sont propres et animées, les cimentières très colorés se préparent pour la fête et les paysages sont magnifiques.







Mais la route souvent mal tracée, mal construite, pleine d'éboulements et sans entretien est difficile et dangereuse.


Hélas elle est trop souvent encore considérée comme une poubelle avec la moindre surface bariolée aux couleurs du multipartisme et à l'affichage politique omniprésent, une agressivité visuelle qui tranche dans ces panoramas naturels somptueux ... des allures de Bolivie, non ?
Nous stoppons 2 jours du côté de Lanquin, là où le rio du même nom disparaît sous terre et offre un domaine spéléologique magnifique que nous parcourrons pendant 2h avec plus ou moins de souplesse, parmi les concrétions énormes en allant d'une salle à l'autre.




Retour à l'air nous troquons la lampe frontale pour mettre le cul dans une chambre à air. C'est parti pour une heure de descente pépère en « tubing » dans le fort courant de la rivière aux eaux turquoises.

Plus de monde dans le site classé de Semuc Champey, davantage fréquenté le we de Toussaint. 2h de marche pour découvrir une autre merveille formée par la disparition de rio Cahabon sous ces gigantesques vagues de lave qui forment aujourd'hui, en pleine jungle, des ponts et bassins naturels aux eaux turquoises.






A Rio Dulce, c'est un des pires endroits qui soit pour un bivouac ! Le trou du cul de la Caraïbe sans doute. Là où, coincé entre Belize et Honduras, le Guatemala possède un tout petit bout de côte atlantique et son unique port Puerto Barrios. La carretera qui le dessert doit franchir le Rio Dulce qui après avoir traversé le Lago Izabal , poursuit ses méandres jusqu'à Livingston. Les noms fond rêver ! Que nenni ! Pour passer ce rio, un pont toboggan sous lequel tout le monde veut s'accumuler dans l'anarchie totale des bars, restos, transporteurs, ateliers, garages, hôtels et autres tiendas...tout le monde veut y avoir sa place au soleil dans la stratégie géographique commerciale.



Les camions chargés jusqu'à n'en plus pouvoir, montent d'un côté, le moteur plein gaz en seconde, puis descendent de l'autre dans la pétarade du ralentisseur d'échappement. Un vrai régal ! Chacun rivalise en décibel mais comme partout les fameux Kenworth, savoir faire américain pour la frime, le bruit, la pollution sonore et atmosphérique, battent tous les records. C'est sous le pont, dans ce vacarme incessant que nous passons la nuit dans une espèce de dépôt sécurisé, au bord du lac tout de même, en attendant d'embarquer pour Livingston.


Rien de particulier dans cette bourgade endormie dans une ambiance très caraïbe, autrefois on y chargeait le nickel. Aujourd'hui, reggae et farniente ...





Rien à voir avec le découvreur, ni avec le goéland Jonathan... nous ne parvenons pas à avoir la signification de son origine mais la balade en lancha jusqu'à la mer est agréable. Tout le rio est un trou à cyclone remarquable bien connu des nombreux navigateurs à cette période




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