mercredi 7 octobre 2015

Volcans à suivre... Nicaragua



06/10/2015


Si en Equateur il y a quelques mois nous suivions l'Avenida de los Volcanos avec un


point d'orgue au Cotopaxi (aujourd'hui en éruption majeure), ici nous sommes


dans la «rue des volcans » tellement ils sont rapprochés. Pas moins de 10 ensembles


volcaniques du N au S de ce petit pays posés dans une région assez plate.


Dont ici une représentation naïve plus ou moins à l'échelle




Les centaines de cratères plus ou moins en activité entre 500 et 2000 m d'altitude


témoignent l'instabilité géologique de la chaîne Centro América. Encore sous le coup


de notre douloureuse virée au premier d'entre eux (Madeiras), c'est en voiture, dans


les champs de lave, que nous montons à plus de 500m sur la caldeira d'un des


cratères du Masaya. Beaucoup de fumée et de dégagements gazeux sans pouvoir


apercevoir le magma en fusion 200 m plus bas, au delà de la plateforme de la dernière


récente montée de lave. Nous nous baladons deux heures au bord de cette térrifiante


bouche de l'Enfer qui devient rougeoyante quand vient l'obscurité.







Toute proche, la belle ville coloniale de Granada vaut la visite, hélas le bivouac dans un











parc publique de la ville sera bruyant et très chaud (ça ne descend pas en dessous 30°


la nuit, embabouchonnés que nous sommes!). Après celui de la Laguna d'Apoyo aux eaux




cristalines, mais tout aussi chaud, nous allons rechercher la ventilation des côtes du


Pacifique. Ici, comme partout ailleurs, la pauvreté du pays ne se mesure pas


seulement à la modestie de l'habitat, au peu de voiture dans les campagnes, aux


infrastructures minimalistes (sauf un réseau routier exceptionnel), ou à la corruption


de la police qui nous déleste de 1000 Cordobas... Il y a aussi l'insolence qu'ont les


riches à s'accaparer le meilleur de l'espace et ici les meilleurs sites côtiers ventilés.


L'accés à la côte est souvent impossible, fermé, gardé pour un complexe privé ou un


condominio de résidences. Vautrés vulgairement dans leur luxe ils sont aussi bien sûr,


pourvoyeurs de quelques emplois locaux. Il nous reste quelques petits villages de


pêcheurs qui eux ne ferment rien de leurs modestes villages, ils nous accueillent sur la


plage chaleureusement comme souvent au retour de pêche







Celà me fait un peu penser à ce que disait Colluche au sujet des métiers « dits sales »


quand ils s'occupent de propreté comme le ramassage des ordures et « propres » en


col blanc quand ils peuvent générer les pires ordures dont l'homme est capable.


Nous avions un peu oublié que les premiers voyages de C. Colomb lui ont d'abord fait


découvrir ces pays d'Amérique Centrale avant que les conquistadors ne descendent


plus au Sud faire main basse sur les trésors Incas. En visitant les ruines de Leon


le Vieux, première capitale fondée par Cordobas au XVI siecle, notre guide nous


rappelle cette chronogie de la triste histoire coloniale que nous avions déjà trouvée


avec Balboa au Panama dans sa recherche du passage vers l'Ouest. La Léon actuelle,


populaire, commerçante et bruyante ne nous retient que le temps d'une balade dans


son centre ville animé.





L'activité volcanique nous interpelle sous d'autres formes, celles des nombreux


champs géothermiques ou bien les gigantesques coulées de lave qui forment le canyon


de Somoto que nous allons descendre pendant 4 heures au fond d'étroites gorges


basaltiques, parfois dans un courant violent. La confluance du Rio Comali venu du


Honduras avec le Rio Coco va former le plus grand fleuve du pays jusqu'à son


embouchure dans la Caraïbe.











Le Honduras tout proche, justement ça commence demain. Merci super Nicaragua !

(En fait nous y sommes depuis 2 jours quand nous publions cet article)

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