24/10/2015
D'autres
sites pré-hispaniques jalonnent notre route vers une prochaine
frontière Joya de Ceren, El Trapiche, Tazumal...
Au
fond d'excavations profondes, ceux ci révèlent des lambeaux
d'existence, de constructions et de pétrifications partiellement
conservés sous plusieurs couches de cendre (jusqu'à 14!) à la
manière de Pompéi, crachées au cours des siècles par les
volcans alentours.
Le
boum du café a laissé à Santa Ana les traces de la richesse
de son passé colonial, particulièrement son magnifique théâtre à
l'italienne, qui nous rappelle beaucoup le temps du caoutchouc et des
splendeurs de Manaus.
Une
dernière escale chaleureuse à la finca de Jorge à Chalchualpa
, Balcones de Cristy,
avant
de quitter le pays, par la
superbe Route des Fleurs que nous parcourons sur les pentes du
volcan Coatepeque couvertes
des plantations de café, et qui met le point d'orgue qu'il
fallait à notre si bon séjour en El Salvador.
Notre itinéraire en El Salvador |
A
la frontière, ça dure un peu...panne du système...On nous l'a déjà
faite celle là !...
Du
coup à Jalpatagua, la nuit
est déjà là. Notre premier bivouac au Guatemala est un peu à
l'arrache dans un terrain vague à l'entrée de la ville. Colt à la
ceinture le pompiste d'à côté vient faire un brin de causette.
Police nationale, police militaire, police touristique, sociétés de
sécurité...beaucoup d'armes ! Mais aussi beaucoup d'affichage
électoral à la veille des présidentielles. Les slogans en disent
longs : halte à la corruption, lutte contre la criminalité,
développement de l'éducation, rétablissement de la peine de
mort... Ambiance peu rassurante d'un pays qui... « se cherche
encore » on va dire.
140
km de route à trous, plusieurs villages modestes et nous découvrons
l'atmosphère bien particulière de la ville historique d'Antigua
dominée par ses volcans.
Si
ceux si protègent la cité des risques cycloniques, ils sont aussi
le site d'une importante activité tellurique qui ne cesse jamais.
Les fréquentes secousses sismiques et les nombreux tremblements de
terre jalonnent l'histoire de la région. Dans le soleil couchant,
les imposantes ruines de la ville se couvrent d'une couleur dorée et
nous apercevons les explosions régulières du Volcan del
Fuego depuis le Café Bohème
plein de français voyageurs qui retrouvent ici de fameuses
pâtisseries.
Vénéré
comme symbole d'éternité par les Mayas, le jade renaît dans les
joailleries artisanales de la ville
A
l'image du Covento Santo Domingo,
aujourd'hui musée-hôtel de luxe ,
l'économie
touristique locale, souvent gérée par des sociétés étrangères,
participe largement au financement de ce vaste conservatoire
historique et aussi à l'enrichissement de quelques propriétaires
guatemalteques. Système parallèle d'une organisation d'état sans
réelle fiscalité, faisant encore la part belle aux vieilles
fortunes. Il reste toujours la rue aux indigènes pour exposer leur
artisanat.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire