mardi 7 avril 2015

PEROU/La route des géants



07/04/2015

A Yungay, l’étendue de la plus grande catastrophe naturelle qu’aient connue les Andes en 1970 ajoute encore du dramatique à l’environnement « vertical » de la région. Séisme, pluie torrentielle, avalanche et glissement de terrain combinés, engloutissent la ville et ses 25000 habitants en 3 mn sous 50M m3 de granite, de boue et de glace. Cette tombe géante du Campo Santo est aujourd’hui une magnifique roseraie du Souvenir


De là, nous quittons la route pour une piste qui remonte une ancienne vallée glaciaire aux parois verticales de 1000m et nous conduit au bord des lacs d’altitude Llanganuco, à 4000m au pied du Huscaran (6768m), et drainent les glaciers alentours.



Au petit matin, levé tôt, j’en découvre son sommet quelques minutes dans le soleil, 2700m au-dessus, en renversant complètement la tête, faute d’avoir encore les jambes pour approcher davantage.


Pour continuer dans le programme « nuits fraiches », nous contournons le massif dans la journée (2500m de descente et autant de remontée !) pour atteindre la Laguna Paron entourée de pas moins de 6 géants de plus de 6000 que nous avons le bonheur de découvrir au matin quelques heures par un temps clair et ensoleillé.







En suivant l’excellent conseil d’Hélène, nous nous engageons dans le Canyon del Pato sur cette infernale piste pendant 3h, mais un jour férié ! (vendredi de Pâques). Comme les péruviens sont tous occupés à une nouvelle remise en scène de la crucifixion de Jésus, la route est à nous et y croisons à peine une dizaine de véhicules. Il n’y a qu’une voie le plus souvent et une bonne quarantaine de tunnels sommaires passent sous des à pics de granite de 1000m. Des paysages miniers, minéraux et vertigineux qui nous enchantent, bien qu’assez inhospitaliers.





Mais les cloches sont passées ?

En suivant la vallée du Rio Santa, nous retrouvons au soir l’Océan en gagnant 30°en température au terme d’une descente de 4200m.
(Avec en prime, et sans rapport, un troisième clou dans une roue, super !)


A l’estuaire, les eaux des Andes sont maîtrisées en une multitude de canaux d’irrigation pour d’énormes mises en culture de ces étendues alluvionnaires jusqu’à quelques mètres du rivage, en plein désert (riz, canne à sucre, maïs…)

D’accord, même avec les parasols, ce n’est pas Deauville, mais en poursuivant notre remontée Nord, nous faisons dans le balnéaire cette fois ! Les stations péruviennes prisées Huanchaco, Colan, Mancora, Punta Sal, et Zorritos qui sera probablement  notre dernier bivouac péruvien et aussi notre position la plus Ouest du voyage en Amérique du Sud (80°42’W)



Le rythme de ces derniers jours ayant été un peu soutenu, cet « éco-camping à la péruvienne » est aussi l’endroit presque idéal pour quelques robinsonades, alors pêche, baignades, lecture et repos

1 commentaire:

  1. Tu ne vas pas me dire que tu as la nostalgie de Deauville?Si oui on fait l'échange,d'accord?

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