vendredi 26 décembre 2014

GUYANA/



26/12/2014

Même si on sait que souvent l’importance géographique d’un pays est inversement proportionnelle à ses facilités de formalités aux frontières, entrer au Guyana en quittant le Suriname est une petite épreuve en soi. Géographiquement il faut juste ¼ d’heure de ferry sur le fleuve frontalier. Nous passerons plus de 6h en démarches, en attentes, ébahis par une sorte d’organisation administrative qui n’est pas sans rappeler l’efficacité africaine. Arrivés la veille au soir, nous étions les seuls à bivouaquer devant l’embarquement désert, le bac devant être vers 9h le lendemain. Quand nous émergeons à 6h30, oh surprise ! Déjà une file de 17 voitures, 150 personnes … Nous sommes à l’avant-veille de Noël…Précipitations, ce bac ne prend que 16 véhicules ! Ouf on embarque juste ! Il est 13h quand nous roulons enfin sur l’unique route du Guyana, vers New Amsterdam puis Georgetown. Conduite approximative à gauche, slalom entre trous, mares d’eau, animaux divagants, ponts vétustes, code de la route au jugé, ponctué au klaxon puis trombes d’eau.




Dans ces vastes et basses plaines côtières, les 150 km qui suivent, donnent l’impression de continuellement traverser un village portant parfois un numéro pour toute appellation. Unique rangée de maisons typiques sur pilotis très colorées de chaque côté. Pimpantes, guimauve et chantilly pour celles des hindous, javanais. Plus modestes et plus anciennes en bois traditionnel pour celles des noirs-marrons.







Au-delà, les rizières et un circuit complexe de canaux d’irrigation. Machines agricoles et  tracteur devant chaque porte. Quelques lieux de cultes mosquées, églises, temples, mais jamais de centre-ville. Nous roulons les yeux grands ouverts, un vrai dépaysement ! Plein de choses très vivantes à regarder.


A Georgetown on patauge ! Il pleut beaucoup, c’est marée haute et la ville est légèrement en dessous le niveau de la mer. Tout flotte, les poubelles avec le reste.






On ne sait rien du Guyana, outre cette funeste histoire de secte qui a marqué les mémoires.  On nous a parlé de son insécurité ?… Jusque-là tout va bien, les gens sont charmants, l’anglais nous arrange bien les choses, le bivouac est tranquille, mais sur le parking du plus bel hôtel de la ville Le Pegasus.

Puis les 500 km vers le Brazil commencent par une route correcte jusqu’à Linden puis une piste en forêt qui devait être terrible est finalement très bonne depuis peu. On croise puma, agouti, pintade, singe.


Ah tient ! Il a neigé ce matin !

A Kurupukari (4°39N/58°40W) la soirée bivouac chez Charlie est agréable, hélas la nuit est sacrifiée à l’infâme sono des réjouissances du Happy Christmas ! Plus de doute « Jésus is living ! » Le bougre doit même être né dans ce petit coin de forêt… au plus grand profit du bar de Charlie ! (Hindoustani pourtant…)
Le Brésil n’est plus loin c’est sûr ! C’est sans doute la nuit boum boum de mise en condition !
Finalement un peu plus loin le lendemain, explication : un ferry sur la rivière ne commence qu’à 9h et Charlie c’est le « Jungle-Relay de nuit », l’attente des voyageurs amérindiens et  brésiliens nombreux qui rentrent au pays pour Noël. C’est aussi le seul point de passage de transit obligé des Guyanes pour le Venezuela. Super ! On ne pouvait pas plus mal tomber !
Si j’ai été un peu long cette fois, c’est que la nuit l’a été aussi, désolé ! Et Joyeux Noël !
Nous sortons de la forêt pour trouver un paysage surprenant de steppe arbustive et pistes tôlées poussiéreuses avant de grandes étendues humides d'élevage dans cette partie de l'extréme nord brésilien.



Enfin une connexion au Brésil sur la route de Manaus à 500 km pour mettre en ligne avec un peu de retard. Alors maintenant c’est plutôt une bonne année que nous vous souhaitons à tous !
 

2 commentaires:

  1. Belles photos insolites au milieu de l'eau.

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  2. Les photos sont nettement meilleures.... je vois que vous alternez soleil et pluies ... c'est comme chez nous ... la température par contre doit être bien différente!!!! c'est aussi la saison des flamboyants...c'est vrai que tout ce que vous traversez n'est pas commun et dépaysant, mais les "poubelles" flottantes pas trop top !!! Bonne continuation, nous vous suivons avec beaucoup d'attention ... bisous

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