14/06/2014
Position : https://goo.gl/maps/pJRSX
Débarqué au petit matin du 3eme jour de cette barge qui
faisait eau de toute part, nous sommes heureux de l’accueil de Cécilia et Jean
François à l’agréable pousada Equinox de Macapa.
Nous n’avons plus qu’un désir, celui de nous mettre dans les meilleures
conditions possibles pour soigner une intoxication alimentaire qui nous réduit
à néant l’un et l’autre depuis 24h.
Ah ça, pour être un moment fort, entre le boucans des
pompes d’assèchement et ce dernier bon souvenir de la cuisine brésilienne,
notre navigation amazonienne finit par nous plonger dans l’absence … Il faudra
toute la finesse des petits plats de Cécilia pour nous donner le courage de
reprendre notre chemin, celui d’un autre Brésil oublié qui n’a vraiment rien à
voir avec le Sud.
Au-delà des 350 premiers km goudronnés, la route se
révèle bien pire que nos appréhensions, crées par les lectures de forums. Deux
jours après, le 4x4 décrassé de sa gangue de boue, nous essayons de récupérer
et n’en sommes pas encore revenus d’être passés sans rien casser sur ces
130 km de piste cauchemardesque en seulement 6h au plus fort de la saison
pluvieuse. Champs d’ornières de plus d’1m de profondeur, camions en travers dans les bourbiers, ponts
en bois à la limite de céder, pluies torrentielles, serpents… tout est là pour
l’aventure. La liaison terrestre avec la France guyanaise n’est pas pour
demain.
Cette situation rend encore plus incongrue ce pont
inutile sur l’Oyapoc qui attend
depuis 4 ans que les pouvoirs publics brésiliens se motivent un peu plus pour croire à de
futurs vrais échanges économiques ici.
Gonflés par les trafics en tout genre et l’orpaillage
clandestin, Oyapoque vit chaudement entre provisoire et rudimentaire et aujourd’hui dans
une ambiance de coup d’envoi de la Coupe du Monde. Le pont peut bien attendre,
la marginalité locale qui sévit ici depuis des années reste certainement bien
plus lucrative dans l’état pour les combines en tout genre et on ne prend pas
les choses aussi au sérieux qu’en face.
En face, une demi-heure de barge et je retrouve Saint
Georges 30 ans après avec émotion.
Pas grand-chose ne semble avoir changé toujours au rythme
des revenus sociaux qui font l’économie locale, toujours assez liquide
d’ailleurs chaque quinzaine nous dit-on. Le bourg a grossi en s’étoffant d’équipements
sociaux et administratifs.
Et puis ce fameux pont avec les douanes et la police des
frontières dans des équipements flambants neufs et luxueux dont on nous offre
gentiment l’usage pour notre étape.
Au bout de la route qui a fini par relier St Georges à Cayenne
nous trouvons quelques changements aussi. Pas vraiment dans le bon sens bien sûr, bien
du mal à trouver le bivouac tranquille.
Quelles belles routes ... Pendant toute mon enfance, les départs en vacances, que ce soit pour l'est, l'ouest ou le sud, c'étaient les mêmes routes, boueuses, avec des ornières énormes, des effondrements, des ponts "branlants" et même souvent ajourés ... camions embourbés dans tous les sens ... que de bons souvenirs, surtout quand ça s'arrête !!!
RépondreSupprimerBon je vois que vous vous en êtes sortis, donc tout va bien, la babouche a résisté, c'est le principal pour la suite de vos aventures ... Vous aurez bien besoin de souffler un peu et de vous remettre après toutes ces péripéties ... à bientôt et gros bisous
Vous tournez un clip pour "les routes de l'impossible"?Reposez vous bien,bisous
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