lundi 16 juin 2014

GUYANE/Oyapoque/ Cayenne




14/06/2014

Position : https://goo.gl/maps/pJRSX
Débarqué au petit matin du 3eme jour de cette barge qui faisait eau de toute part, nous sommes heureux de l’accueil de Cécilia et Jean François à l’agréable pousada Equinox de Macapa. Nous n’avons plus qu’un désir, celui de nous mettre dans les meilleures conditions possibles pour soigner une intoxication alimentaire qui nous réduit à néant l’un et l’autre depuis 24h.
Ah ça, pour être un moment fort, entre le boucans des pompes d’assèchement et ce dernier bon souvenir de la cuisine brésilienne, notre navigation amazonienne finit par nous plonger dans l’absence … Il faudra toute la finesse des petits plats de Cécilia pour nous donner le courage de reprendre notre chemin, celui d’un autre Brésil oublié qui n’a vraiment rien à voir avec le Sud.
Au-delà des 350 premiers km goudronnés, la route se révèle bien pire que nos appréhensions, crées par les lectures de forums. Deux jours après, le 4x4 décrassé de sa gangue de boue, nous essayons de récupérer et n’en sommes pas encore revenus d’être passés sans rien casser sur ces 130 km de piste cauchemardesque en seulement 6h au plus fort de la saison pluvieuse. Champs d’ornières de plus d’1m de profondeur,  camions en travers dans les bourbiers, ponts en bois à la limite de céder, pluies torrentielles, serpents… tout est là pour l’aventure. La liaison terrestre avec la France guyanaise n’est pas pour demain.






Cette situation rend encore plus incongrue ce pont inutile sur l’Oyapoc qui attend depuis 4 ans que les pouvoirs publics brésiliens  se motivent un peu plus pour croire à de futurs vrais échanges économiques ici.



Gonflés par les trafics en tout genre et l’orpaillage clandestin, Oyapoque  vit chaudement  entre  provisoire et rudimentaire et aujourd’hui dans une ambiance de coup d’envoi de la Coupe du Monde. Le pont peut bien attendre, la marginalité locale qui sévit ici depuis des années reste certainement bien plus lucrative dans l’état pour les combines en tout genre et on ne prend pas les choses aussi au sérieux qu’en face.





En face, une demi-heure de barge et je retrouve Saint Georges 30 ans après avec émotion.
Pas grand-chose ne semble avoir changé toujours au rythme des revenus sociaux qui font l’économie locale, toujours assez liquide d’ailleurs chaque quinzaine nous dit-on. Le bourg a grossi en s’étoffant d’équipements sociaux et administratifs.

Et puis ce fameux pont avec les douanes et la police des frontières dans des équipements flambants neufs et luxueux dont on nous offre gentiment l’usage pour notre étape.


Au bout de la route qui a fini par relier St Georges à Cayenne nous trouvons quelques changements aussi.  Pas vraiment dans le bon sens bien sûr, bien du mal à trouver le bivouac tranquille.

2 commentaires:

  1. Quelles belles routes ... Pendant toute mon enfance, les départs en vacances, que ce soit pour l'est, l'ouest ou le sud, c'étaient les mêmes routes, boueuses, avec des ornières énormes, des effondrements, des ponts "branlants" et même souvent ajourés ... camions embourbés dans tous les sens ... que de bons souvenirs, surtout quand ça s'arrête !!!
    Bon je vois que vous vous en êtes sortis, donc tout va bien, la babouche a résisté, c'est le principal pour la suite de vos aventures ... Vous aurez bien besoin de souffler un peu et de vous remettre après toutes ces péripéties ... à bientôt et gros bisous

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  2. Vous tournez un clip pour "les routes de l'impossible"?Reposez vous bien,bisous

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