16/02/2014
Nous
dépassons le village de Chaiten
récemment sinistré par l’irruption du volcan du même nom en 2008 qui a projeté
ses cendres jusqu’à 20 km d’altitude. La ville, qui a été recouverte de
cendres, reprend vie mais l’activité y est fébrile. Nous y reviendrons dans 2
jours pour embarquer vers Chiloé. En attendant nous entrons dans le Parc Pumalin plus au Nord qui a fait un énorme travail de récupération
après l’irruption qui a bouleversé complètement le paysage, les pistes et la nature.
Si les cendres sont encore partout présentes et la forêt autour du volcan
entièrement détruite par les fortes chaleurs jusqu’à son voisin le volcan Michinmahuida nous découvrons des
merveilles : les arbres de cette forêt primaire, particulièrement ces alerces géants et millénaires dont le
bois imputrescibles et imperméable est encore utilisé pour les bardeaux des
maisons, les glaciers qui côtoient les volcans, les rios tumultueux, les
cascades, les lacs...
Mais ce
qui nous souffle vraiment c’est de voir avec quel respect, quelle harmonie tout
cela est offert au public dans ce Parc. Le camping (disons plus un espace
nature) où nous sommes ce soir est une merveille. Ici c’est la piste
d’atterrissage (faite pour servir en cas de nouvelle alerte) qui est
discrètement aménagée sur un très vaste territoire pour tous ces voyageurs
amoureux de cette nature gigantesque.
La plus
part des jeunes, souvent chiliens, à vélo ou sac au dos sillonnent la Carretera Austral pendant les mois d’été
et trouvent des lieux d’étape comme jamais nous saurons les faire en Europe,
même quand on veut donner dans l’éco…quelque chose ! Et ça ne coûte trois
fois rien, quand ce n’est pas gratuit ! (Je me souviens avoir été
verbalisé dans le Parc des Cévennes
pour mon passage à cheval avec des clients !)
17/02/2014
Le
lendemain voyant les brumes du pacifique se dissiper, on se décide pour monter
au volcan Chaiten par un sentier qui
vient d’être ré-ouvert aux randonneurs.
Le cratère
n’est qu’à 962 m et nous démarrons à environ 300. Plus de 600 m de dénivelé sur
2,5 km
La grimpette dans les cendres et les scories
est un peu sévère parmi des milliers d’arbres abattus et les coulées
pyroclastiques, cependant partout la nature reprend ses droits et ajoute des
couleurs en habillant de fuchsias, de marguerites et tant d’autres, les troncs
décharnés.
On fait
l’aller et retour en moins de 4h, pas si mal pour les vieux ! Il faut dire
que la profusion de taons agressifs ne nous a pas laissé le temps de s’arrêter
beaucoup sur la caldera.
Devant le
spectacle des phoques qui chassent au bord de la plage de sable noir du
Pacifique nous installons notre dernier bivouac sur la Carretera Austral au pied du volcan Cun, nous embarquons à 13h pour 5h de traversée vers
la Grande Ile de Chiloé.
Contents de vous voir de nouveau sous le soleil.
RépondreSupprimerMe revoilà après 3 semaines dans le midi, où le temps est aussi mouillé, venteux et désagréable qu'ici ... mais on a vu les enfants alors tout va bien. Je vois que vous revenez vers des cieux plus propices aux "vacances" et une douce chaleur, c'est super. Les photos ... sans commentaire ... c'est toujours aussi beau, grandiose et ça donne vraiment envie de venir vous rejoindre ... j'espère que tout va continuer aussi bien et que votre "maison" va résister à toutes ces mauvaises routes ... bisous
RépondreSupprimerHello les amis. Vous devez être sur votre ile aux maisons sur pilotis et aux belles églises en bois. Attendons de vos nouvelles et magnifiques photos avant vendredi car nous partons en Suisse pour une semaine. Comment pourrez-vous rentrer un jour après une vie au grand air dans de si grandioses contrées?
RépondreSupprimerC'est bien de vous voir sur les clichés...c'est + vécu.
Bises de nous tous.Joe