mercredi 3 août 2022

Fort William - Argyl - Ecosse fin

Comme souvent dans ce pays, il ne reste plus beaucoup des traces du passé. Celui qui a fait ici la grandeur de Fort William a largement été détruit pendant les guerres jacobites alors qu' on gagnait la cité encore par la mer. L'arrivée du chemin de fer a entrainé la mise en place de nouvelles infrastructures qui accueillent toujours un train touristique à vapeur. Aujourd'hui c'est une 4 voies incongrue qui occupe l'ancienne place forte sur le front de mer en traversant bruyamment la ville. L'élargissement du gabarit des navires à vapeur n'a jamais donné le développement économique attendu du Caledonian Canal construit au début du XIX pour les voiliers plus étroits. Pourtant en reliant 3 lochs principaux alignés depuis Inverness par une série d'écluses à la Claude Riquet du canal du Midi, on évite encore aujourd'hui le périlleux passage du Nord en contournant le cap Warth.
La balade en vélo sur l'ancien chemin de halage nous fait découvrir un monde maritime en plein champ. Autre espace nature d'importance de la région, les 1345 m du Ben Nevis. , c'est le plus haut sommet du Royaume. Il attire une foule de marcheurs qui grimpent à la queue leu leu leur Everest local.
Entre les conditions climatiques souvent difficiles et l'absence de sentier de randonnée, toute la Great Britain active se retrouve naturellement aux mêmes endroits un 30 juillet. Courage, Fuyons ! A Glencoe c'est plus calme, très bien organisé autour du National Trust mais les 3 chemins pour balade dominicale sont décevants, tout au plus parfait pour dégourdir les pa-pattes de "Pépette"... Le rapport des britanniques à leurs animaux de compagnie est affligeant, passons...
Le port d'Oban nous paraît plus authentiquement vivant aujourd'hui avec un grand soleil comme nous n'en avions pas vu depuis... ??? La pêche, son quai aux marchands de poissons (enfin !) mais aussi les liaisons maritimes avec les Hébrides Extérieures agîtent un grand front de mer dégagé et
commerçant. Et puis la pluie, encore et encore...dans une belle succession de Lochs, de Firths, et de Sounds en descendant plus sud vers la péninsule de Kintyre, une ambiance maritime dans laquelle se mêlent mer et montagne... Mais que d'eau ! !! "Ca vous rentre par le haut, par le bas ils ont envie de gueuler toute cette pluie..." Vue sous cet angle l'île d'Arran nous déçoit. Sa présentation touristique la rend attrayante. Nous l'espèrions peu habitée avec un peu de soleil, des petites routes, des chemins, une balade en vélo... tranquille quoi ! Ben non. Grosse circulation, pas plus de chemin ici qu'ailleurs et pas grand chose d'attrayant.
Nous allons quitter l'Ecosse sans nous réconcilier vraiment avec son climat, ses routes, son manque de sentier nature et ses habitudes.
Le bateau qui nous ramène sur le "continent" à Ardrossan, marque vraiment la rupture avec l'Ecosse, même si la "frontière" est encore loin.
Nous retrouvons de vastes territoires agricoles plats, azotés et engraissés par les épandeurs à lisier et un élevage bovin omni-présent. Pour échapper à cet environnement nous cherchons notre bivouac plus au Sud vers les lacs des Cumbrian Mountains. C'est ici que nous sommes "touchés par la grâce" quand un rainbow vient nous toucher en pleine contemplation ! (si si, grossissez la  photo, nous y sommes !)

demain nous serons à Liverpool et la perspective de la deuxième ville du pays nous effraye un peu. 
Pourtant c'est une belle journée de découverte, sans pluie. Depuis le village de Crosby nous gagnons Liverpool à vélo en longeant les anciens docks jusqu'au plus célèbre : "Albert Dock", le poumon touristique de la nouvelle ville. Passer au pied de l'ancien building de la White Star Line,est une façon pour moi de porter le regard vers le Nouveau Monde et de relier ici le point de départ des grandes migrations du XIX évoquées dans un ancien article au sujet du hall d'arrivée des migrants à Halifax (voir Canada)
L'Amérique !...

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