dimanche 14 août 2022

Cardiff et bye bye UK

L'enchantement de découvrir Cardiff dans les premiers instants de la journée vaut bien quelques lignes et clichés supplémentaires. C'est une très belle façon de quitter le Pays de Galles en arrivant à vélo par le barrage jusqu'aux docks relookés de Cardiff Bay, les pubs ne sont pas encore open et les rues toutes endormies. De toute façon, la ville donnant partout la priorité aux vélos et aux pietons, s'anime vraiment que sur certaines avenues.
                             Baie de Cardiff fermée avec son barrage à marée
Mémoire du point de départ du Navigateur Scott pour l’Antarctique
La fin du charbon, qui a enrichie la ville jusqu'au XIX s et celle de l'exploitation marchande de son port, ont inspiré les urbanistes de la ville en la rendant autonome énergétiquement par les installations pharaoniques d'usines marée-motrices qui ferment la baie en un vaste plan d'eau ludique qui lui fait retrouver un environnement public de loisirs exceptionnel.
L’estran à Cardiff baie

En effet dans cet estuaire de l'Ervent, les flux des 14 m de marnage sont utilisés pour actionner les turbines, seules des écluses permettent la communication avec la haute mer.
Nous avons la chance de débarquer en pleine lumière matinale face à l'architecture contemporaine du "zénith gallois" ou de son Parlement au centre de Cardiff Bay, juste à côté de l'emblématique édifice de l'ancienne bourse d'échange du charbon, devenu hôtel de luxe.

Des hommes, des bateaux et du commerce



Parlement gallois
Des entrepreneurs commerciaux aux dockers, en passant par les armateurs, navigateurs, marins et architectes, partout la mémoire reste le fil conducteur du renouveau de la ville aux ambitions européennes... Enfin même si l'Europe en tant qu'Union n'est plus au goût du jour, le dynamisme de la ville et sa transition au 21° siècle sont remarquables.
Forme de radoub pour la construction navale
Wales Millennium Centre
Cardiff Castle est l'autre visage emblématique de la prospérité passée de la ville et de la célèbre famille Bute qui a largement participé à son expansion en y mélangeant à souhait les sources et origines architecturales autour de la butte du château fort normand du XI s.
Butte du Château médiéval de Cardiff

L'emblématique Dragon gallois

En sillonnant quelques quartiers plus populaires, nous retrouvons la trace des voies ferrées qui convoyaient le charbon aux quais devenues espaces verts arborés et les formes de radoub comme autant de plan d'eau urbains. En franchissant le pont suspendu de l'estuaire de l'Ervent, cette ville a été le merveilleux point d'orgue à notre passage en Pays Gallois.
Pont sur l'estuaire de l' Ervent

Il nous reste à regagner Porthmouth avec enfin un bon bain au pied du Spinnaker devenu l'emblème de la ville.
Bye bye...
EPILOGUE,

Bon, bien sûr il est peut être un peu tard pour inscrire le Royaume Uni dans ma tournée des pays Européens, commencée 5 ans auparavant. 

Mais rien n' est trop tard dans cette Europe en pleine mutation et qui n'a pas fini de se construire et de se chercher.

Privilégiant les destinations ensoleillées plus propices à l'itinérance en camion, j'ai longtemps repoussé le Nord, outre la Scandinavie où je suis déjà allé il y a bien longtemps.

Finalement parvenir dans l'ancienne GB après le Brexit donne un regard différent avec de vraies interrogations et parfois des évidences en réponse. N'empêche que pour un simple observateur nomade que tous ces déplacements ont fini de convaincre : quitter l'Union reste, aujourd'hui, une véritable aberration. Sauf peut être si on y voit ce rapprochement outre Atlantique toujours plus fort.

L'Ecosse, bien trop liée et dépendante de son voisin, risque de regarder longtemps le navire Europe avec convoitise, mais je ne doute pas que les changements climatiques et géo-politiques l'amènent à une ouverture différente et à reconsidérer son isolement.

Ses vastes espaces font de très belles photos mais la constitution même de son sol nous les rend appréciables...de loin ! Alors quand c'est possible, nous risquons d' être très nombreux sur certains spots.

Certainement doit on nous réjouir que rien ne soit encore vraiment envisagé en Ecosse pour séduire la manne trop providentielle du tourisme et nous laisser ses étendues nature brutes et époustouflantes, mais il est souvent dommage que les traces d'un passé n'y ait que très rarement creusé les sentiers de communication reliant les sites d'une existence passée et invisible.

Ses châteaux tiennent souvent d'un mythe tenace, ruines inaccessibles, reconstructions récentes et mercantiles ou trop bien cachées dans une nature immense, nous en voyons bien moins que partout en Europe.

Il y a aussi son whisky bien sûr et si on a réservé, on a des chances de s'insérer dans un groupe asiatique pour une visite de distillerie. Mais nous pouvons goûter partout et surtout... acheter! 

Pour en finir avec les images d’Épinal il faut parler de ses pubs, évidemment. Personnellement je n' y ai rien trouvé de plus que dans une bodega espagnole ou dans un rade de quartier franchouillard.

Nous n'allons pas aborder les évidences météorologiques et le rythme des dépressions en Atlantique Nord pour parler de l'Ecosse, mais il faut bien dire que notre retour ensoleillé en traînant chez les Gallois nous a fait un bien fou ! Très agricole bien sûr mais des côtes remarquables, une gentillesse évidente qui va sans doute de paire avec l'ouverture d'esprit. Celui, sans doute, qui sort ses villes des passifs industriels en les mettant au top des grandes urbanisations du 21 ° siècle.


la licorne emblématique de l'Ecosse



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