16/07/2020
En poursuivant par les routes mythiques du Tour de France, si il est absent du rendez vous annuel historique, les touristes en camping car, eux, ne font pas défaut ! Il faut dire que nous abordons les coins les plus fréquentés des Pyrénées et il va falloir accepter que les spots sans personne sont maintenant bien derrière nous...
Au cirque de Gavarnie, c'est l'orage qui nous sauve. Si avons le site presque pour nous seul, c'est surtout parce que nous l'avons sous la pluie !
Une autre incursion au sud vers Labréges et c'est l'apothéose ! Au bout de la Vallée d'Ossau, les stations de l'or blanc et avant encore la conquête de l'énergie hydraulique, permettent un accès facile et rapide en altitude.
Tellement facile que tout le monde y est !
On y découvre le Pic du Midi d'Ossau par temps clair et ce fabuleux plus haut train d'Europe qui depuis 1 siècle continue d’emmener ses passagers dans un voyage archaïque et aléatoire vers le plus haut barrage de la vallée, celui du lac d'Artouste.
Cette ligne ferroviaire construite en 1929 a permis la réalisation de magnifiques ouvrages de génie civil à 2000 m, barrage poids maçonné en granite, galerie d'amenée et usine de production souterraine.
Probablement une dernière vallée pyrénéenne dans le Haut Béarn, la vallée d'Aspe moins fréquentée. Nous l'empruntons entre Oloron Ste Marie, qui a dû vivre ses heures de gloire en mélangeant différentes périodes architecturales, jusqu'au col du Somport.
Visites de plusieurs villages médiévaux entre coupées de très belles marches, au cirque de Lescun ou plus spectaculaire encore celle du "chemin de la mâture", juste au dessus du Fort du Portalet.
C'est l'importante demande en bois de marine pour la construction navale au XVIII s qui crée l' intense activité régionale dans l' exploitation de la forêt des versants de la vallée d'Aspe. Pour les essences principales marquées FM (forêt de marine), les plus beaux fûts de buis, hêtre et sapin vont alors connaître la folle aventure depuis les coupes d'altitude jusqu'aux arsenaux du nord de la France.
Avant d'être les mats gréant les navires qui vont sillonner les mers du monde entier, l'épopée de ses arbres commence par leur débardage au long de ce sentier historique creusé dans les parois de la montagne à pente constante. Tirés par des bœufs jusqu'au port fluvial d'Athas, ils sont constitués en radeau et acheminés sur le gave par les radeleurs jusqu'à Bayonne. De là ils rejoindront Cherbourg, Brest ou Toulon
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