jeudi 2 juillet 2020

Pyrénées 1. On the road again !

02 juillet 2020

On ne pouvait même plus parler d'impatience !

Enfin de retour au nomadisme, notre premier bivouac est un signe !

Nous découvrons cette église russe, construite en Russie à Kirov, 2000 km à l'Est de Moscou. Démontée, transportée par train sur plus de 5000 km et remontée ici il y a 25 ans sous l'impulsion humaniste du père bénédictin Gueuse. Après s'être beaucoup consacré à la renaissance de l'abbaye de Sylvanes, ce grand homme a eu l'inspiration de créer ici un lieux de sérénité et d’apaisement. Un carrefour de toutes les confessions, toutes les croyances, toutes les idées. Une église "pour rien", non consacrée à un culte particulier, un espoir en l'humanité, simplement en plein harmonie avec l'écrin naturel des forêts et des montagnes. Ici, à 360°, l'homme n'existe à peine et rien des oripeaux de notre civilisation ne vient choquer le regard.

Il n'en fallait pas plus pour nous transporter brusquement à nouveau sur les routes que nous n'avons pas pu parcourir pendant ces longs mois confinés, diminués, rétrécis et abrutis par la psychose universelle, augmentée des errances de nos dirigeants désemparés.

Plus que jamais l'Incertitude prend la main dans la cacophonie des nations,

plus que jamais la terre, la mer, la montagne, la forêt redeviennent essentielles,

plus que jamais la nature reprend sa place et ses droits bafoués !

Pour une fois, en 1 h de radio de soirée électorale, nous n'entendons prononcer les mots des bassesses habituelles de nos chicaneries gauloises. L'écologie, sortant bien au devant de la bagarre, deviendrait elle "LA" préoccupation française ? On peut même entendre des projets pour inscrire des Droits à la Nature en avant des Droits Humains à la Constitution de notre pays ?

... La tête m'en tourne !... Poursuivons notre chemin...

Nous avons laissée la Provence à son rituel épanouissement printanier avec nos petits bouts qui font déjà un bout de route...




Vivre un moment de Lozère pour y faire le plein d'authenticité et de bon sens retrouvé au hameau de Aspres.


Suivre la vallée du Tarn, belle, vivante, en décrue et encore déserte pour le moment, jusqu'à sa confluence de la Jonte.



Traverser le Sauveterre, le Causse Noir jusqu'aux gorges de la Dourbie dont le cours, au pied du village de Cantobre, nous enchante.



Dépasser le causse du Larzac, la vallée de la Sorgue tortillent notre trace au dessus de 800 m jusqu'au Minervois avant de passer dans le massif des Corbières et déjà découvrir la silhouette des premiers châteaux cathares. En empruntant un tel itinéraire de la sinuosité, loin des villes et des grands axes, la route ne fait jamais plus de 3 m de large, et nous réserve un nouvel émerveillement à chaque virage.




Les beautés et les diversités inépuisables de notre pays, c'est bien là l'essentiel de notre consolation dans ce monde où on s'emploie sans cesse à restreindre la liberté d'aller et venir, où on cultive la peur et la méfiance, où on rejette toujours davantage la différence.


Au trek des 2700 m du Canigou nous préférons porter nos efforts à l'assaut des villages et abbayes environnants comme Eus, le site enchanteur de l'abbaye e St Martin du Canigou qui n'a rien a envier aux Météors grecques ou l'unique site français d' architecture pré-romane de St Michel de Cuxa.




Après la montée à St Martin ce sont les 1000 marches de l’impressionnante forteresse Vauban de Villefranche de Conflent qui nous épuisent suffisamment pour remettre au lendemain les gorges de la Carença 






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire