19 / 01 / 2019
Comme
tout ce qui touche l'Eglise, qui en a si longtemps fait son monopole,
la transmission des connaissances et du savoir à l'université de
Coimbra, est ici magnifiée, sacralisée et plein d'enluminures.
Depuis
sa fondation au XIII siècle, elle n'a cessé d'être confortée dans
cet écrin d'architecture manuéline et aujourd'hui encore, dans la
vie étudiante, que le visiteur côtoie entre chaque faculté, bien de
ses rites anciens solennels y sont perpétués. Et pour y contribuer,
certains endroits sont interdits aux appareils photographiques,
dommage pour cette bibliothèque incroyable.
Nous
ne pouvions pas terminer la soirée à Coimbra sans vivre la "folle
ambiance" d'un concert de fado. Un peu seuls cependant, au café
Santa Cruz.
Autre
merveille d'architecture surprenante sur notre route vers l'océan,
c'est le monastère gothique du XIV de Bathala. La démesure de ses
volumes, la profusion de ses pierres sculptées, dans un état de
conservation remarquable, nous laissent bouche bée.
La
belle météo qui nous accompagne depuis plus d'un mois est en train
de changer. Mais nous sommes loin des conditions nécessaires pour
pouvoir observer une de ces vagues géantes depuis notre bivouac sur
la falaise à Nazaré où le record du monde de 2014, de la plus
haute vague jamais surfée, a été atteint par le français Benjamin
Sanchis : 33 m !
Le
crachin s'installe, raison de plus pour se mettre au sec pendant la
visite d'un autre ensemble monastique, plus gigantesque encore. Cistercien celui là, à Alcobaca, fondé également à l'issue d'une
victoire contre les Maures.
C'est
dans la brume que nous terminons la journée en partant à l'assaut
des remparts de la cité forteresse de Obidos fondée sous
l'occupation romaine, reprise par les wisigoths puis par les Maures
qui lui ont donné à peu près son aspect actuel. C'est encore 2000
ans d'histoire qui nous épuisent aujourd'hui !
Le
vent du nord s'est levé et semble vouloir balayer le crachin d'hier.
En longeant le littoral vers Lisbone depuis Peniche, où nous
déjeunons devant les îles Berlanga, plusieurs spots de surf nous
offrent le spectacle depuis les falaises.
Et
puis le soir, c'est la tempête qui nous fait poursuivre notre route
vers Sintra pour trouver un merveilleux bivouac abrité dans une
clairière de grands arbres.
Tout
près, les palais qui font de cette petite cité une débauche
mégalomane avec ses folies d'architectures plus ou moins incongrues
et excessives, vont nous occuper tout au long d'une journée
pluvieuse.
En
fin de journée, il faut dire que c'est un peu "too much".
Nous sommes loin de l'occupation mauresque et militaire du XIII.
Revue et retouchée pendant 6 siècles jusqu'aux tontons coloniaux et
autres planteurs, "pétés de tunes", nous sommes dans la
profusion artistique d'un vrai délire ... Pardon, "un raffinement artistique que les Grands du Portugal ont laissé en
héritage au Patrimoine Mondial de l'Humanité".
Toute
la journée, nous arpentons en tous sens la montagne couverte d'un
magnifique espace forestier de séquoias, fougères arborescentes et châtaigniers centenaires, et nous enchaînons les visites, coincés
entre 2 bus d'asiatiques pressés, en passant du Palais National à
la Quinta da Regalerira pour finir avec le Palatio da Pena ...
Ouf
!
Par
beau temps ça fait un peu Disney
Mais
pour nous ce sera plutôt ça
Non, là ce n'est pas sculpté, mais ("vite fait") peint en trompe l’œil
Brouillard,
pluie, vent...Sur la route pavée difficile qui grimpe vers le château Maure du XIII, à la nuit venue, nous bivouaquons en forêt
en compagnie d'une vigie incendie. Ici pas question de mettre en
danger ces trésors qui vont accompagner notre sommeil avant de
poster ces dernières images pendant un week-end pluvieux à Lisboa.
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