samedi 16 mai 2015

« 101 » – Le modèle colombien



15/05/2015
  
Pour cette « cent unième communication » au sujet de notre périple américain, pas de photos surprenantes, pas de paysages époustouflants, pas de glaciers impressionnants, de lacs gigantesques, de volcans hauts et enneigés…Torres Del Paine, Perito Moreno ou autre Fitz Roy sont déjà loin derrière nous. Patagonie, Amazonie ou Altiplano sont gravés dans nos mémoires. L’histoire du continent, elle, n’a certainement pas fini de nous surprendre, même si le nouveau monde n’en est pas aussi riche.
Ici les Andes deviennent moins superlatives et semblent s’épuiser doucement vers la Caraïbes. Nous profitons encore des 2000 m d’altitude à Villa de Leyva pour apprécier le climat (idéal pour le normand que je suis !) avant les températures caniculaires de la côte nord.
Si la grande particularité de nos découvertes actuelles est bien moins facile à mettre en image, elle n’en est pas moins intéressante. Ces derniers mois ont été un peu comme un sandwich : la tranche de jambon Bolivie/Pérou rivalisant dans le retard, entre les 2 tranches de pain Brésilien et Colombien qui semblent présenter tant de similitudes. Les gens d’abord, nous l’avons dit, mais aussi une certaine idée du développement. Ici les démons d’insécurité sont encore bien présents. Ces jours ci le gouvernement doit trancher entre le ministère de l’intérieur qui tient à poursuivre les fumigations des champs de coca quand celui de la santé veut les stopper au nom du principe de précaution, tant les dommages collatéraux s’étendent. Les financements des Etats Unis pour l’éradication de la cocaïne, associés aux produits de Monsanto, font couler beaucoup d’encre. Le budget militaire reste loin devant ceux de l’éducation et santé réunies. Le gouvernement lutte encore contre les groupes armés ou les milices paramilitaires, mais une véritable politique de la ville est en marche pour lutter contre l’isolement et la clandestinité. Quand on parle d’urbanisme on y met une dimension d’architecture sociale rarement rencontrée.  
Medellin, si tristement connue pour son cartel, semble devenir aujourd’hui de plus en plus le terrain d’avancées spectaculaires dans ce domaine et le monde entier en prend  modèle.
Après un an  et 60000 km sur le continent, il est bien sûr plus facile de regarder ce que la nature, bien que tant menacée, a de merveilleux et d’impressionnant, que de conserver l’optimisme devant la démographie et le gigantisme urbain.
Douceur de vivre à Villa de Leyva, escale agréable avant le rush du week end de l’Ascension








2 commentaires:

  1. Vos commentaires positifs sur la Bolivie nous confortent dans notre idée de faire un séjour dans ce pays où nous avons la chance de connaitre des personnes très attachantes grâce à notre ami Chap, ami normand de longue date qui a vécu quelques années à Cali.

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    1. Colombie bien sûr et non Bolivie, honte à moi surtout que Chap est à mes côtés en ce moment !

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