15/05/2015
Pour cette « cent
unième communication » au sujet de notre périple américain, pas de photos
surprenantes, pas de paysages époustouflants, pas de glaciers impressionnants,
de lacs gigantesques, de volcans hauts et enneigés…Torres Del Paine, Perito
Moreno ou autre Fitz Roy sont déjà loin derrière nous. Patagonie, Amazonie ou
Altiplano sont gravés dans nos mémoires. L’histoire du continent, elle, n’a
certainement pas fini de nous surprendre, même si le nouveau monde n’en est pas
aussi riche.
Ici les Andes deviennent
moins superlatives et semblent s’épuiser doucement vers la Caraïbes. Nous
profitons encore des 2000 m d’altitude à Villa de Leyva pour apprécier
le climat (idéal pour le normand que je suis !) avant les températures
caniculaires de la côte nord.
Si la grande particularité
de nos découvertes actuelles est bien moins facile à mettre en image, elle n’en
est pas moins intéressante. Ces derniers mois ont été un peu comme un sandwich :
la tranche de jambon Bolivie/Pérou rivalisant dans le retard, entre les 2
tranches de pain Brésilien et Colombien qui semblent présenter tant de
similitudes. Les gens d’abord, nous l’avons dit, mais aussi une certaine idée
du développement. Ici les démons d’insécurité sont encore bien présents. Ces
jours ci le gouvernement doit trancher entre le ministère de l’intérieur qui
tient à poursuivre les fumigations des champs de coca quand celui de la santé
veut les stopper au nom du principe de précaution, tant les dommages
collatéraux s’étendent. Les financements des Etats Unis pour l’éradication de
la cocaïne, associés aux produits de Monsanto, font couler beaucoup d’encre. Le
budget militaire reste loin devant ceux de l’éducation et santé réunies. Le
gouvernement lutte encore contre les groupes armés ou les milices
paramilitaires, mais une véritable politique de la ville est en marche pour
lutter contre l’isolement et la clandestinité. Quand on parle d’urbanisme on y
met une dimension d’architecture sociale rarement rencontrée.
Medellin, si tristement
connue pour son cartel, semble devenir aujourd’hui de plus en plus le terrain
d’avancées spectaculaires dans ce domaine et le monde entier en prend modèle.
Après un an et
60000 km sur le continent, il est bien sûr plus facile de regarder ce que la
nature, bien que tant menacée, a de merveilleux et d’impressionnant, que de conserver
l’optimisme devant la démographie et le gigantisme urbain.
Douceur de vivre à Villa de
Leyva, escale agréable avant le rush du week end de l’Ascension
Vos commentaires positifs sur la Bolivie nous confortent dans notre idée de faire un séjour dans ce pays où nous avons la chance de connaitre des personnes très attachantes grâce à notre ami Chap, ami normand de longue date qui a vécu quelques années à Cali.
RépondreSupprimerColombie bien sûr et non Bolivie, honte à moi surtout que Chap est à mes côtés en ce moment !
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