21/05/2015
Au retour d’une belle
marche de 5h au village de Guane, nous partons visiter un monastère
dominicain nommé Ecce Homo qui fera aussi un bivouac des plus paisibles
que nous ayons connus.
Retour à San Gil sur
cette route étroite de montagne pour un « trucks festival ». Ford,
GMC, Dodge, Kenworth, Chevrolet … tous plus beaux et plus ronflants les uns que les
autres !
De virage en virage nous
sommes le soir au Parc National de Chicamocha entre deux canyons
gigantesques.
Là, les investisseurs de
Colombie semblent avoir voulu saluer le début des Andes à leur façon en créant
ce parc d’attractions en surplomb des canyons. C’est magnifiquement fleuri,
arboré et très ludique bien sûr…le projet immobilier qui va avec risque bien de
finir de défigurer ce paysage andin, sans doute le dernier pour nous d’ailleurs.
C’est fermé aujourd’hui,
idéal pour un bivouac « todos servicios » et nous en
profitons pour cuire le pain ! Le lendemain nous marquons le coup en
embarquant dans une cabine de téléphérique (de fabrication Grenobloise !) :
900m de descente jusqu’au Rio Chicamocha puis 1200 m de remontée sur
l’autre versant du deuxième canyon au monde (oui, encore ?) jusqu’à la Mesa
de Los Santos.
Plus loin, le paysage
s’aplatit à 2 ou 300 m d’altitude en une jolie campagne.
Après Bucaramanga, il
devient sec et épineux en une sorte de bush africain.
Les villages de la route
longeant la frontière avec le Venezuela, ravitaillés par des 4x4 rapides
citernes façon-façon et saturés par les vapeurs d’essence, font tous
l’objet d’énormes trafics de carburant-bouteille (à l’africaine aussi), tout
comme les poubelles à l’entrée et la sortie de chacun d’entre eux, et la
R12-qui-n’en-peut-plus, et les charrettes tirées par de pauvres haridelles…
Surprenant ! La
Colombie nous a donné jusque-là une toute autre image, plutôt comme celle-ci à Villa
Leyva
Mais la région ici semble
bien plus pauvre que le reste du pays. Education et hygiène sont en retard et
comme ailleurs sans doute, la mine n’attire pas l’élite pour l’exploitation
charbonnière régionale.
Nombreux postes de contrôle
militaire pour ajouter à l’ambiance glauque du coin. La nuit nous prend sans
atteindre la Caraïbe, ce sera pour demain, plus question de rouler ou de
trouver un bivouac sauvage. En attendant 35° à 20h dans la casa roulante au
fond d’un parqueadero poubelle mais gardé !