23/11/2013
Une soirée sympa à terre avec un moment au Lagon, établissement magnifique de la
Petite Corniche qui n’a plus rien à voir avec la baraque sur pilotis de ma
jeunesse. Grosse ambiance au Viking
et bonne musique, un bar de Dakar qui nous conduit quelques bières plus loin
dans la nuit avant de réembarquer vers minuit car le bateau appareille dès le
déchargement terminé dans la nuit. En fin de matinée nous remontons l’estuaire
de Gambie jusqu’à Banjul entre les bancs de sable, une navigation qui semble
difficile pour un navire de cette importance calant 9 à 10 m.
A Banjul, le port se réduit à un simple wharf en T, la
manœuvre est longue est intéressante. Ici rien ne semble avoir changé dans ce
gros village de brousse aux allures d’Afrique éternelle que l’on contemple
depuis le pont pendant des heures au rythme des traversées de la Gambie par les
pirogues et celle d’un bac d’un autre
âge. Nous espérons une petite virée à terre sur ces belles plages en bordure de
mangrove car l’escale risque d’être longue, « l’activité portuaire serait
ralentie » par une grève mais rien n’y paraît et le bateau est autonome pour
sa manutention.
Nous avons l’autorisation de débarquer que tard dans la
soirée, nous restons donc à bord en observant le spectacle sur le quai où la
technologie de manutention est ici encore bien souvent le produit de cette
magnifique débrouillardise africaine
avec des engins dinosaures déjà épuisés
dans leur première vie en Europe, un véritable spectacle ! Encore tout un
lot de ferrailles plus ou moins roulantes et de « au revoir la France » sont débarquées avec quelques
conteneurs.
Au matin, nouvel appareillage pour quitter le continent
africain et devant nous, environ 7 jours de traversée vers Zárate, le port
brésilien de San Paulo. Le lendemain, 25/11, 8°44’ N déjà et la chaleur dans la
journée nous conduit dans les refuges à l’ombre du pont 12. Mer belle, vent
faible, 17 nœuds, cap au 212° et voici les dauphins !
Après-midi descente dans les entrailles du navire pour la
visite des machines, générateurs, groupes frigorifiques, compresseurs, pompes, désalinisateurs
et autres. Ici les superlatifs manquent pour exprimer l’importance des
technologies embarquées pour faire vivre cette petite ville. Par exemple une
consommation de 50 tonnes de fuel par jour pour alimenter le moteur principal 8
cylindres de 1900KWA à 15n ! Dommage que la technologie ne va pas jusqu’à
une connexion internet à disposition des passagers sans communication et sans
information pendant tout le voyage
Equateur
La vie sur un bateau, voilier de 12 m ou cargo de plus de
200 m, est toujours un peu ce huis clos que l’on partage avec les autres
passagers et un peu l’équipage, c’est aussi ce qui fait le contraste énorme
avec l’immensité de l’océan qui s’offre sans arrêt sous des aspects si
différents. Nous descendons en latitude et depuis hier nous sommes en
hémisphère Sud, les calmes de la zone inter tropicale de convergence semblent
dans le sillage et le vent bien établi écrête le dessus des petites déferlantes
à la surface du bleu profond de l’Atlantique.
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