mardi 10 décembre 2013

SENEGAL/GAMBIE



23/11/2013

Une soirée sympa à terre avec un moment au Lagon, établissement magnifique de la Petite Corniche qui n’a plus rien à voir avec la baraque sur pilotis de ma jeunesse. Grosse ambiance au Viking et bonne musique, un bar de Dakar qui nous conduit quelques bières plus loin dans la nuit avant de réembarquer vers minuit car le bateau appareille dès le déchargement terminé dans la nuit. En fin de matinée nous remontons l’estuaire de Gambie jusqu’à Banjul entre les bancs de sable, une navigation qui semble difficile pour un navire de cette importance calant 9 à 10 m.
A Banjul, le port se réduit à un simple wharf en T, la manœuvre est longue est intéressante. Ici rien ne semble avoir changé dans ce gros village de brousse aux allures d’Afrique éternelle que l’on contemple depuis le pont pendant des heures au rythme des traversées de la Gambie par les  pirogues et celle d’un bac d’un autre âge. Nous espérons une petite virée à terre sur ces belles plages en bordure de mangrove car l’escale risque d’être longue, « l’activité portuaire serait ralentie » par une grève mais rien n’y paraît et le bateau est autonome pour sa manutention.
Nous avons l’autorisation de débarquer que tard dans la soirée, nous restons donc à bord en observant le spectacle sur le quai où la technologie de manutention est ici encore bien souvent le produit de cette magnifique  débrouillardise africaine avec des engins dinosaures  déjà épuisés dans leur première vie en Europe, un véritable spectacle ! Encore tout un lot de ferrailles plus ou moins roulantes et de « au revoir la France » sont débarquées avec quelques conteneurs.
Au matin, nouvel appareillage pour quitter le continent africain et devant nous, environ 7 jours de traversée vers Zárate, le port brésilien de San Paulo. Le lendemain, 25/11, 8°44’ N déjà et la chaleur dans la journée nous conduit dans les refuges à l’ombre du pont 12. Mer belle, vent faible, 17 nœuds, cap au 212° et voici les dauphins !

Après-midi descente dans les entrailles du navire pour la visite des machines, générateurs, groupes frigorifiques, compresseurs, pompes, désalinisateurs et autres. Ici les superlatifs manquent pour exprimer l’importance des technologies embarquées pour faire vivre cette petite ville. Par exemple une consommation de 50 tonnes de fuel par jour pour alimenter le moteur principal 8 cylindres de 1900KWA à 15n ! Dommage que la technologie ne va pas jusqu’à une connexion internet à disposition des passagers sans communication et sans information pendant tout le voyage


Equateur
La vie sur un bateau, voilier de 12 m ou cargo de plus de 200 m, est toujours un peu ce huis clos que l’on partage avec les autres passagers et un peu l’équipage, c’est aussi ce qui fait le contraste énorme avec l’immensité de l’océan qui s’offre sans arrêt sous des aspects si différents. Nous descendons en latitude et depuis hier nous sommes en hémisphère Sud, les calmes de la zone inter tropicale de convergence semblent dans le sillage et le vent bien établi écrête le dessus des petites déferlantes à la surface du bleu profond de l’Atlantique.

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