16/04/2016
Jusqu'à
San José, puis sa grande sœur de Cabo San Lucas, nous
nous régalons sur les pistes côtières de la mer de Cortès.
Nous
les retrouvons, plus sauvages encore, en remontant côté Pacifique
dès que nous parvenons à nous extirper de la zone sud du Cabo
mythique de la région
gangrénée
par la promotion immobilière, les escales croisiéristes, les
excursions des opérateurs et l'extension urbaine de la station
américaine à la mode. Loin encore ça pue la spéculation
immobilière et l'opportunisme des futures affaires foncières qui
s'impatientent. Tout comme au Costa Rica, tout est à vendre ici. A
hauteur du tropique du Cancer, nous abandonnons vite l'autopista du
côté de Todos Santos et avant de retrouver le campo
désertique avec sable et cactus géants,
petit
tour dans cette cité calme remise à neuf dans son jus de
l'industrie sucrière du 18e siècle qui marqua sa prospérité.
Bourgade particulièrement soignée pour le plus grand plaisir des
touristes, elle vit aujourd'hui de ses galeries et marchés
artisanaux.
Nous
vivons notre dose de sauvagerie quotidienne avec une préférence
pour les abords de la mer de Cortès car il faut souvent fuir le vent
du Pacifique que rien n'arrête sur ses côtes plates et peu
hospitalières.
Une
dizaine de degrés plus au Nord, vers Tijuana, avant San
Diego, ça en sera fini. Conscients que la Baja nous offre
nos derniers moments de nomadisme en complète autonomie sur le
continent américain, nous nous éclatons vraiment en parcourant des
km de piste désertique dans cette magnifique région.
Retour
sur les rivages de la mer de Cortès
le cuivre dont le minerai traité est directement chargé, l'élevage de crevettes et la pêche artisanale semblent faire toute l'économie locale.
Dans
la Sierra, entre les 2 mers, le paysage est souvent digne des grandes
images nature de la Patagonie du Sud Chili.
Dans
cet univers minéral, où des années peuvent passer sans donner la
moindre pluie, il n'est pas rare de trouver au fond d'un talweg, la
verte exubérance d'un oasis et la fraîcheur d'un improbable cours
d'eau.
Presque
dans l'atmosphère d'une guelta saharienne, nous y installons le
bivouac en harmonie avec les bêtes d'un petit rancho voisin qui
viennent s'abreuver et partager l'ombre du tamarinier.
Peu
avant San Javier, au matin d'un autre bivouac, c'est avec
beaucoup de gentillesse et de douceur qu'Ignacio Moguillo nous fait
découvrir tous les secrets de son paradis à lui. Voyageur de
passage, perdez votre temps ! Et allez lui rendre visite pour un
moment de bonheur en sa compagnie dans la lumière du matin
californien (N25°35.335 W111°38.519)
San
Luis Gonzaga, livre aujourd'hui l'image digne d'un épisode de la
célèbre série avec un Z... comme Z..., elle est comme San
Javier une des premières missions Jésuites fondée au XVIIe.
Loreto en est la mission mère de Californie 70 ans avant que
la couronne d'Espagne s'inquiète de ces entrepreneurs du nouveau
monde et les expulse pour les remplacer par l'ordre Franciscain.
Quelques
poissons plus loin, quelques km de piste fabuleuse encore... la
péninsule n'en finit pas de nous livrer ses merveilles.
Il
y a un peu plus de 5 mois, à la suite du triste Belize, nous
rentrions au Mexique. Que nous aurons peine à quitter le pays, sa
terre et ses habitants !
Là c'est sauvage de chez sauvage ... mais c'est grandiose, même si c'est tout de même bien aride, c'est magnifique ... je vous envie !!! et je vous suis ... bisous
RépondreSupprimerEt pendant ce temps là, sous la pluie et dans le froid, nous nous languissons de retrouver notre compagnon de voyage, laissé tout seul dans un storage à Las Vegas.
RépondreSupprimerSee you soon guys