dimanche 17 avril 2016

Entre deux mers

16/04/2016


Jusqu'à San José, puis sa grande sœur de Cabo San Lucas, nous nous régalons sur les pistes côtières de la mer de Cortès.







Nous les retrouvons, plus sauvages encore, en remontant côté Pacifique dès que nous parvenons à nous extirper de la zone sud du Cabo mythique de la région


gangrénée par la promotion immobilière, les escales croisiéristes, les excursions des opérateurs et l'extension urbaine de la station américaine à la mode. Loin encore ça pue la spéculation immobilière et l'opportunisme des futures affaires foncières qui s'impatientent. Tout comme au Costa Rica, tout est à vendre ici. A hauteur du tropique du Cancer, nous abandonnons vite l'autopista du côté de Todos Santos et avant de retrouver le campo désertique avec sable et cactus géants,

petit tour dans cette cité calme remise à neuf dans son jus de l'industrie sucrière du 18e siècle qui marqua sa prospérité. Bourgade particulièrement soignée pour le plus grand plaisir des touristes, elle vit aujourd'hui de ses galeries et marchés artisanaux.


Nous vivons notre dose de sauvagerie quotidienne avec une préférence pour les abords de la mer de Cortès car il faut souvent fuir le vent du Pacifique que rien n'arrête sur ses côtes plates et peu hospitalières.
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Une dizaine de degrés plus au Nord, vers Tijuana, avant San Diego, ça en sera fini. Conscients que la Baja nous offre nos derniers moments de nomadisme en complète autonomie sur le continent américain, nous nous éclatons vraiment en parcourant des km de piste désertique dans cette magnifique région.







Retour sur les rivages de la mer de Cortès





le cuivre dont le minerai traité est directement chargé, l'élevage de crevettes et la pêche artisanale semblent faire toute l'économie locale.








Dans la Sierra, entre les 2 mers, le paysage est souvent digne des grandes images nature de la Patagonie du Sud Chili.




Dans cet univers minéral, où des années peuvent passer sans donner la moindre pluie, il n'est pas rare de trouver au fond d'un talweg, la verte exubérance d'un oasis et la fraîcheur d'un improbable cours d'eau.




Presque dans l'atmosphère d'une guelta saharienne, nous y installons le bivouac en harmonie avec les bêtes d'un petit rancho voisin qui viennent s'abreuver et partager l'ombre du tamarinier.



Peu avant San Javier, au matin d'un autre bivouac, c'est avec beaucoup de gentillesse et de douceur qu'Ignacio Moguillo nous fait découvrir tous les secrets de son paradis à lui. Voyageur de passage, perdez votre temps ! Et allez lui rendre visite pour un moment de bonheur en sa compagnie dans la lumière du matin californien (N25°35.335 W111°38.519)



San Luis Gonzaga, livre aujourd'hui l'image digne d'un épisode de la célèbre série avec un Z... comme Z..., elle est comme San Javier une des premières missions Jésuites fondée au XVIIe. Loreto en est la mission mère de Californie 70 ans avant que la couronne d'Espagne s'inquiète de ces entrepreneurs du nouveau monde et les expulse pour les remplacer par l'ordre Franciscain.










Mario et sa femme ont mis 10 jours pour venir de Quebec

Quelques poissons plus loin, quelques km de piste fabuleuse encore... la péninsule n'en finit pas de nous livrer ses merveilles.








Il y a un peu plus de 5 mois, à la suite du triste Belize, nous rentrions au Mexique. Que nous aurons peine à quitter le pays, sa terre et ses habitants !


2 commentaires:

  1. Là c'est sauvage de chez sauvage ... mais c'est grandiose, même si c'est tout de même bien aride, c'est magnifique ... je vous envie !!! et je vous suis ... bisous

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  2. Et pendant ce temps là, sous la pluie et dans le froid, nous nous languissons de retrouver notre compagnon de voyage, laissé tout seul dans un storage à Las Vegas.
    See you soon guys

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