28/12/2013
Un épisode bien emmerdant à Bahia Blanca. La recherche du
nécessaire pour remplir les bouteilles de gaz nous a contraints à une nuit sur
une aire de station-service à la sortie de cette ville peu intéressante.
(Dommage Jean Yves, il manquait seulement la bonne réduction pour s’adapter à
un système de transvasement archaïque !)
Jusqu’au passage du Rio Colorado nous traversons toute la journée d’immenses
estancias converties à la culture
céréalière intensive. Blé, maïs, soja… semblent pousser avec une forme spectaculaire,
peut être vaut-il mieux ne pas savoir comment ou pourquoi. C’est la période des
moissons pour le blé et partout d’énormes machines en action avec leurs
moissonneurs itinérants en roulotte. C’est aussi le premier contrôle sanitaire
pour l’entrée en Patagonie, nous y laissons quelques fruits qui passent à la
moulinette sous nos yeux et une petite amende de principe. Pourquoi le reste de
nos produits frais sont-ils épargnés ? Nous ne comprenons pas trop, il
semble être question d’endiguer une maladie générée par la mouche du fruit,
plus loin c’est la viande fraîche qui est concernée ? Bref tout d’un coup
cet accueil surprenant en Patagonie décroche quelque peu les rêves attachés à
cet endroit de la planète.
Bien avant la traversée du Rio Negro la ruta 3,
parfaitement rectiligne dans une sorte de savane arbustive infinie n’est pas
sans nous rappeler les milliers de km au Sahara Occidental et le paysage se
transforme en un désert plat maintenant sans troupeaux et sans rien pour
accrocher le regard. C’est avec plaisir que nous retrouvons l’Atlantique pour
notre bivouac du soir à Las Grutas (Les Grottes) petite station balnéaire en
devenir. Nous passerons la nuit dans une sorte de campement, et ça ne s’invente
pas, sur l’emplacement 17 ! (Y a pas de hasard penseront
certains !...)
Une longue balade le matin sur la plage à marée basse le
long des falaises argileuses qui abritent des colonies de perroquets criards et
nous reprenons la route vers la péninsule de Valdès. Parc National oblige, la
réglementation nous contraint à passer la nuit dans une espèce de terrain vague
populaire et bruyant dénommé « camping municipal de Puerto Piramides ».
Ici les gens, (tous cul de jatte sans doute) ne se déplacent qu’avec des petits
quads frimeurs en soulevant une poussière généreuse…j’aime!... Espérons que la
journée de demain sera riche à la rencontre d’animaux pour oublier tout
cela !
Et bien oui c'était super et sur ces 250km de piste on a trouvé quelques spots interessant pour les lions de mer, dont beaucoup de femelles étaient en train de mettre bas, mais aussi les éléphants de mer, les manchots de Magellan et même les orques en fin de journée. Une multitude d'oiseaux de mer partout et sur terre, beaucoup de guanacos, des nandous, des tatous... L'organisation du parc est un peu rigide mais la quantité de visiteurs le justifie largement.