14/06/18
Pour
le déjeuner, nous repassons par la baie de Nauplie, que nous avons
tant aimée, avant d'arriver à Mycènes en début d'après midi.
Notre
premier soucis est de trouver un bivouac avec ombre. Par ces 39°,
pas question de grimper maintenant la colline pierreuses où fut érigée la puissante citadelle de Mycènes au 14 e siècles avant
notre ère. C'est là depuis presque 4000 ans ! Alors ça peut bien
attendre encore un peu.
Ce
sera pour demain matin, et tôt cette fois ! Hier déjà, nous sommes
partis gaillards, mais un peu tard, à l'assaut de Mystra pour une
très belle balade, mais horriblement chaude, qui nous a conduit à
ses monastères dans la montagne et nous avons calé sur les coup de
13 h en préférant la piscine du camping à la citadelle franque
encore à une bonne demi heure de montée.
A
l'ouverture à 8 h de Mycènes, quand nous franchissons l'enceinte
cyclopéenne, nous avons donc le site pour nous seul. C'est plus
tard, quand nous sortirons vers 11 h que l’affluence asiatique
déferle. Le site offre un panorama extraordinaire sur la baie
Nauplie, la vallée d'oliveraie et d'orangers qui la borde et le
cirque de montagne au Nord qui, une fois franchit, nous fera changer
complètement de paysage.
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Pour
le reste, à Mycènes, sorti de la fameuse Porte des Lionnes (un peu
ambiance "Aventuriers de l'arche perdue") et les
gigantesques tombeaux, dont celui d'Agamemnon, il faut beaucoup
d'imagination, là encore, pour relever les ruines de la cité
forteresse et y faire revivre les vieilles tragédies antiques
familiales des Astride ! Mycéniens, helleniens, romains, byzantins en ont fait différentes occupations
Nous
approchons de nouveau Corinthe pour franchir son canal, par le Nord
cette fois, à son pont submersible.
C'est
bien là la fin du Péloponnèse et de l'Argolide, le retour dans
l'Attique offre un tout autre aspect, comme "pas fini",
abandonné, ou délaissé, exposant terrains vagues, squelettes de
béton des constructions jamais terminées, friches d'entreprises,
urbanisme douteux, poubelles ... attente de jours meilleurs ?
Super
bivouac au fin fond du golfe de Corinthe avant de traverser les
plaines fertiles du Volotia.
C'est
curieux de voir ici se côtoyer ces petites parcelles de vignobles,
céréale, lavande, maraîchage, maïs et éternels oliviers. Le
travail à la main en plein champ et la mécanisation minimaliste
plutôt ancienne, semblent au service d'une agriculture surtout
vivrière.
Par
contre en montagne l'apiculture est partout avec des miliers de
ruches au bord des routes
Paysage
plat, villes quelconques... En route vers Delphes, nous retournons
plus au sud vers les montagnes et le monastère byzantin d'Ossios
Loukas qui compte parmi les plus beaux de Grèce.
Un
majestueux cirque de montagnes, plante le décor à la mesure des
trésors d'architecture, mosaïques, fresques et pavements
polychromes du XIe siècle qu'il renferme.
Pour
aborder Delphe au matin, nous faisons halte un peu avant, au-dessus
d'Arachova. Nous entrons ainsi dans le site avant la foule.
Lire
un guide avant de visiter un tel site, ça sert aussi à savoir ce
qu'on ne verra pas. Bon, nous avons des traces, des fondations, des
socles, une ou deux colonnes remontées et ce théâtre. Mais là
encore c'est surtout la situation superposée du temple d'Apollon, du théâtre et du stade sur les pentes de ce cirque de montagne qui rend
le lieu magique.
Le
soir à Nafpakos, face à Patras et sous les pluies d'orage, nous
avons un peu l'impression de refermer cette grande boucle, avec tous
ses détours, commencée il y a un mois et demi en débarquant du
bateau, juste en face et un peu dans la même ambiance.
Mais
la lumière revient vite et au matin nous découvrons la ville et le
fameux pont d'Antirio, petit frère de celui de Millau
Tu nous donne vraiment envie d'aller traîner quelques mois par là bas
RépondreSupprimerBiz àvous deux