mardi 19 juin 2018

Il y a 36 siècles ...



14/06/18
Pour le déjeuner, nous repassons par la baie de Nauplie, que nous avons tant aimée, avant d'arriver à Mycènes en début d'après midi.



Notre premier soucis est de trouver un bivouac avec ombre. Par ces 39°, pas question de grimper maintenant la colline pierreuses où fut érigée la puissante citadelle de Mycènes au 14 e siècles avant notre ère. C'est là depuis presque 4000 ans ! Alors ça peut bien attendre encore un peu.


Ce sera pour demain matin, et tôt cette fois ! Hier déjà, nous sommes partis gaillards, mais un peu tard, à l'assaut de Mystra pour une très belle balade, mais horriblement chaude, qui nous a conduit à ses monastères dans la montagne et nous avons calé sur les coup de 13 h en préférant la piscine du camping à la citadelle franque encore à une bonne demi heure de montée.












A l'ouverture à 8 h de Mycènes, quand nous franchissons l'enceinte cyclopéenne, nous avons donc le site pour nous seul. C'est plus tard, quand nous sortirons vers 11 h que l’affluence asiatique déferle. Le site offre un panorama extraordinaire sur la baie Nauplie, la vallée d'oliveraie et d'orangers qui la borde et le cirque de montagne au Nord qui, une fois franchit, nous fera changer complètement de paysage.
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Pour le reste, à Mycènes, sorti de la fameuse Porte des Lionnes (un peu ambiance "Aventuriers de l'arche perdue") et les gigantesques tombeaux, dont celui d'Agamemnon, il faut beaucoup d'imagination, là encore, pour relever les ruines de la cité forteresse et y faire revivre les vieilles tragédies antiques familiales des Astride ! Mycéniens, helleniens, romains, byzantins en ont fait différentes occupations









Nous approchons de nouveau Corinthe pour franchir son canal, par le Nord cette fois, à son pont submersible.




C'est bien là la fin du Péloponnèse et de l'Argolide, le retour dans l'Attique offre un tout autre aspect, comme "pas fini", abandonné, ou délaissé, exposant terrains vagues, squelettes de béton des constructions jamais terminées, friches d'entreprises, urbanisme douteux, poubelles ... attente de jours meilleurs ?
Super bivouac au fin fond du golfe de Corinthe avant de traverser les plaines fertiles du Volotia.




C'est curieux de voir ici se côtoyer ces petites parcelles de vignobles, céréale, lavande, maraîchage, maïs et éternels oliviers. Le travail à la main en plein champ et la mécanisation minimaliste plutôt ancienne, semblent au service d'une agriculture surtout vivrière.
Par contre en montagne l'apiculture est partout avec des miliers de ruches au bord des routes


Paysage plat, villes quelconques... En route vers Delphes, nous retournons plus au sud vers les montagnes et le monastère byzantin d'Ossios Loukas qui compte parmi les plus beaux de Grèce.







Un majestueux cirque de montagnes, plante le décor à la mesure des trésors d'architecture, mosaïques, fresques et pavements polychromes du XIe siècle qu'il renferme.


Pour aborder Delphe au matin, nous faisons halte un peu avant, au-dessus d'Arachova. Nous entrons ainsi dans le site avant la foule.

Lire un guide avant de visiter un tel site, ça sert aussi à savoir ce qu'on ne verra pas. Bon, nous avons des traces, des fondations, des socles, une ou deux colonnes remontées et ce théâtre. Mais là encore c'est surtout la situation superposée du temple d'Apollon, du théâtre et du stade sur les pentes de ce cirque de montagne qui rend le lieu magique.








Le soir à Nafpakos, face à Patras et sous les pluies d'orage, nous avons un peu l'impression de refermer cette grande boucle, avec tous ses détours, commencée il y a un mois et demi en débarquant du bateau, juste en face et un peu dans la même ambiance.


Mais la lumière revient vite et au matin nous découvrons la ville et le fameux pont d'Antirio, petit frère de celui de Millau















1 commentaire:

  1. Tu nous donne vraiment envie d'aller traîner quelques mois par là bas
    Biz àvous deux

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