samedi 9 juin 2018

Cythère m'était conté...


09/06/18

Pas mécontent de quitter Athènes et sa canicule (36°), après une dernière soirée agréable avec Florence qui nous régale en bonne mama grecque. Nous avons réservé un passage sur un bateau depuis le Pirée vers Kithira, dans 3 jours. Nous espérons par la suite trouver un bateau depuis Cythère vers le Sud du Péloponnèse que nous n'avions pas pu complètement découvrir.



3 jours: c'est le temps qu'il nous faut pour aller faire le tour de l'île d'Eubée en empruntant le passage de l'Euripe à Chalkida où un phénomène naturel crée un courant pouvant atteindre 6n dans un sens ou dans l'autre à chaque marée mais pouvant aussi se renverser jusqu'à 14 fois/jour suivant les conditions atmosphériques du moment.

Dans sa partie Nord cette île est un enchantement permanent, tant par sa géographie, sa végétation, son relief et ses côtes magnifiques avec une différence très marquée entre les côtes au vent, face aux Cyclades abruptes et découpées et les longs golfes abrités, face au continent.









Saint George, à l’abri des affluences estivales est un petit port de pêche. Plongé dans sa sérénité matinale à l'extrémité Nord de l'île, au bout du bout, c'est même un vrai coup de foudre pour nous.





Mais dans ce pays, ce sentiment revient assez souvent pour nous et on peut facilement faire abstraction des quelques villages moins bien tenus, ou des friches, souvent de l'industrie touristique qui n'ont pas supporté la récession.
Nous traversons à nouveau les plaines fertiles du centre de l'ile pour rejoindre le continent puis le port du Pirée. Mince ! sous les voies du tram des vestiges : tout est bloqué, place aux pinceaux des archéologues... à côté, 25 siècles plus loin, la bibliothèque nationale de la fondation Stavros Niarchos




Inévitable nuit urbaine, bruyante et difficile sur le port en attendant notre bateau demain 9h... 30 mn avant son départ le quai est toujours vide ??



C'est seulement à ce moment qu'on vient nous annoncer que le Ionis est en rade de machine quelque part dans les Cyclades, pas de bateau pour Cythère avant 8 jours... Normal !... l'île de la déesse de l'Amour se fait désirer, nous essaierons plus loin
Nous partons pour l'Argolide en traversant une nouvelle fois le canal de Corinthe et pourquoi pas avec une petite fantaisie ?



Une première halte à Epidaure, pour son site antique et surtout son incroyable théatre conçu 4 siécles avt JC, témoin de l'importance que prenait l'expression lyrique dans la Grèce antique quand nous, nous vivions presque encore dans les cavernes



Le soir à Nauplie le bivouac est enchanteur, les balades alentour sont attirantes et nous grimpons les 900 marches pour atteindre les bastions de la citadelle vénitienne de Palamède









Astros ! Comment ne pas résister ? Encore un coup de cœur sur la côte Arcadienne, alors on se laisse aller à rêver d'une vie différente, plus sédentaire, mais toujours dans le provisoire...
Puis dans sa féerie côtière, golfes, baies, criques se succèdent dans un décor sauvage parfois entachés par de nombreuses fermes à poissons.


Après Léonido, tout change en remontant une gorge de plus en plus profonde et sauvage qui nous mène en haute montagne. Paysage propice à l'installation de monastères.


Même avec sa douceur et son ombrage le village de Geraki à 1100 m est encore à 28°.


Cette fraîcheur ne dure pas, nous retrouvons la grosse chaleur en descendant sur Nonemvassia qui, derrière son énorme rocher presque en pleine mer, cache une des plus belles cités médiévales d'Europe.








Au matin de ce samedi 9 juin, le soleil commence à chauffer, avec lui reprend le chant des cigales, qui nous tirent du lit après cette première bonne nuit sur l'île de Kithira. 


fleur de câprier

Voilà donc enfin Cythère ! Les bonnes ondes semblent avec nous puisque à peine arrivés à Néapolie que nous embarquons aussitôt cette fois. Au débarquement, la rencontre avec André, qui nous offre une bière pour nous parler de l'île nous raconte que, Drômois, il y a longtemps qu'il a choisi l'endroit comme villégiature saisonnière. L'imprévu reste souvent le meilleur du voyage.




Sans savoir la véritable raison pour laquelle Pierre Martinet avait débaptisé l'Alena II pour lui donner le nom de Cythère, mais ce qui est sûr, c'est que notre magnifique ketch de 14 m a souvent croisé dans ces eaux avant son voyage outre Atlantique, associant ainsi un peu de l'histoire et de la mythologie de l'île à ma nostalgie des belles années qui ont tant compté dans notre vie où Il a été le centre de nos rêves.







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