mardi 31 octobre 2017

Sicile / côté Nord

31 Octobre 2017


Nous débarquons en Sicile sans rien en connaître. Aux premières lectures, son histoire, sa géographie, son climat et son patrimoine touristique nous surprennent. Comme il nous faut une pose pour nous remettre de nos gros rhumes, c'est l'occasion de préparer notre séjour sicilien dans un endroit paradisiaque et romantique au Cabo Milazzo.








Face à nous les îles Eoliennes nous tendent la main et comme il faut bien commencer par quelque chose, 2 jours après nous nous embarquons, à toute vitesse, pour Vulcano




En prenant un peu de hauteur sur les pentes du volcan, le caractère et la beauté de cet archipel deviennent saisissants





Au bord de la caldeira d'un seul coup d'oeil le regard embrasse  le petit cône parfait avec un 360° sur la vue magnifique




Le tour du cratère s'impose. En légère activité (fumerolles, souffre) mais sans phase éruptive depuis 130 ans, Vulcano est sous haute surveillance. Il présente un gros avantage aussi pour nous, la grimpette n'est que de 370 m











Et même si Stromboli reste dans le lointain de nos photographies, il est bien présent dans  nos coeurs avec de fameux souvenirs que tu nous as fait partager, Guy, mon fils et moi il y a 30 ans


Alors depuis cette excellente connexion à Palerme, nous en profitons tous les deux  pour te souhaiter un très bon anniversaire Dam avec cette photo rien que pour toi.




Et puis la route reprend sur la côte Nord de l'île, comment ne pas avoir envie de s'arrêter à Cefalù ? Regardez, plus la cité grossit et plus elle attire.






Et le normand que je suis se trouve fort surpris de découvrir ici l'emprunte d'un épisode de son histoire conquérante, lisez plutôt,







Plus beaucoup de monde dans les rues de la ville, la Dolce Vita est de retour







"Et si ce n'est pas l'hiver... ce n'est pas l'été..."



Demain nous allons visiter Palerme, une autre histoire donc dans quelques jours....



samedi 28 octobre 2017

Sud

28 octobre 2017


Bien avant Rome, les bords de route parsemés d'ordures nous annoncent une Italie bien moins romantique et différente des régions du Nord. A Naple la circulation tressautante de trous en pavés, genre voie romaine, le mal des poubelles toujours aussi chronique, les squats glauques succédant aux friches louches ne donnent pas trop envie de flâner.





Même en plantant 3 palmiers sur le chantier d'embellissement du front de mer, la transformation de le ville n'est pas pour demain.


Alors la célèbre baie, toujours aussi belle, oui, mais de loin, en passant à Sorento par exemple.


A Pozzuoli, on loupe l'accès tordu et aléatoire de la Solfatare et ses champs phlégréens. Sur le Vésuve la météo nous lâche, on ne voit pas à 20 m. La gargote de midi nous sert de la pasta de seconde zone...


Il y a des jours comme ça..."sans"...

Nous allons attendre de meilleures conditions, au moins climatiques, à l'entrée des ruines de Pompéi que nous arpentons le lendemain entre soleil et averses orageuses.




Sans doute notre dernier bain de foule chino-touristique, à jouer des coudes entre les amateurs de selfis.

Merci Pierre Yves pour l'envoi de cette photo pour faire "pendant" à nos histoires
elle ne manque pas d'a propos !
Un peu plus au Sud encore et ça sent vraiment le "hors saison", plages désertes, commerces fermés, quelques traînards encore du côté d'Amalfi et bien vite les côtes du Basilica, puis de la Calabre, pour nous tout seul !











Hors saison ! on nous l'a dit... "c'est fini..."


Si le revêtement routier devient très convenable dans le Sud, le passage, souvent en tunnel ou en ouvrages aériens, devient parfois carrément vertigineux ou très étroit dans les villages côtiers,
mais avec la bénédiction d'un Christo tout aussi rédempteur que son homologue outre Atlantique du Corcovado







Et voila ...

Pour tout bagage, ils ont 20 ans, ils ont leur gueule et ils sont seuls...
C'est peut être en ces termes que Ferré nous parlerait des actuels migrants ? C'est souvent dans ces régions fruitières, porteuses de l'espoir d'un job temporaire de cueillette, comme ici les agrumes à Rosarno, qu'on les voit par centaine au bord des routes. A pied ou sur d'antiques bicyclettes à la Victorio de Sica, toujours en mouvement, ils vont et viennent dans leur précarité et leurs incertitudes, investis par la même cause, pour une famille, un village d'Afrique, qui espèrent et attendent d'eux. Dans leur misère, ceux là sont-ils tirés du pire ? Je vois en chacun d'eux mon fils Allaye qui, même avec ses dures conditions d'existence, se bagarre au Mali en ayant décidé un jour de n'être jamais de ceux là.






La vie en Calabre semble bien pauvre pour beaucoup, même sous le soleil, face à l'incomparable bleu Méditerranée. A l'ombre de fin d'après midi, les vieux regagnent le banc du village pour ravaler une tranche salace de cette vie là. Les vieilles, toutes en noir, restent aux fenêtres ou se risquent au pas de leur porte, pas mécontentes que l'automne rembarque le touriste bruyant




Sur notre tribord tout l'après midi nous avons vu défiler les Éoliennes : des fumées du Stomboli jusqu'à celles de l'Etna, nous avons aperçu Panaréa, Lipari, Vulcano. Ce soir au bout du bout du pied de la botte, notre bivouac au détroit de Messine nous offre le spectacle des bateaux venus d'orient qui se dirigent au plus court sur Naple, Gène ou Marseille.