mardi 17 juin 2014

GUYANE/Depuis Cayenne







 
 A Cayenne, la place des Palmistes n'a pas changé, le centre ville est toujours aussi paisible. La mangrove a disparue des rivages permettant le retour des tortues luth pour une nouvelle saison de ponte.














Un petit break dans notre périple à l'issue de ces huit mois de voyage !
C'est grâce à la gentillesse et l'accueil de Thierry et Marie que nous pouvons  laisser notre véhicule en Guyane et prendre l'avion vers la Métropole où nous séjournerons 2 à 3 mois avant de reprendre le cours de ce voyage vers le Surinam, le Guyana et retour au  Brésil par l'Amazonie et Manaus puis la Bolivie, Pérou, Equateur, Colombie... (voir page cartographie pour le projet d'itinéraire)

 Alors à bientôt !

lundi 16 juin 2014

GUYANE/Oyapoque/ Cayenne




14/06/2014

Position : https://goo.gl/maps/pJRSX
Débarqué au petit matin du 3eme jour de cette barge qui faisait eau de toute part, nous sommes heureux de l’accueil de Cécilia et Jean François à l’agréable pousada Equinox de Macapa. Nous n’avons plus qu’un désir, celui de nous mettre dans les meilleures conditions possibles pour soigner une intoxication alimentaire qui nous réduit à néant l’un et l’autre depuis 24h.
Ah ça, pour être un moment fort, entre le boucans des pompes d’assèchement et ce dernier bon souvenir de la cuisine brésilienne, notre navigation amazonienne finit par nous plonger dans l’absence … Il faudra toute la finesse des petits plats de Cécilia pour nous donner le courage de reprendre notre chemin, celui d’un autre Brésil oublié qui n’a vraiment rien à voir avec le Sud.
Au-delà des 350 premiers km goudronnés, la route se révèle bien pire que nos appréhensions, crées par les lectures de forums. Deux jours après, le 4x4 décrassé de sa gangue de boue, nous essayons de récupérer et n’en sommes pas encore revenus d’être passés sans rien casser sur ces 130 km de piste cauchemardesque en seulement 6h au plus fort de la saison pluvieuse. Champs d’ornières de plus d’1m de profondeur,  camions en travers dans les bourbiers, ponts en bois à la limite de céder, pluies torrentielles, serpents… tout est là pour l’aventure. La liaison terrestre avec la France guyanaise n’est pas pour demain.






Cette situation rend encore plus incongrue ce pont inutile sur l’Oyapoc qui attend depuis 4 ans que les pouvoirs publics brésiliens  se motivent un peu plus pour croire à de futurs vrais échanges économiques ici.



Gonflés par les trafics en tout genre et l’orpaillage clandestin, Oyapoque  vit chaudement  entre  provisoire et rudimentaire et aujourd’hui dans une ambiance de coup d’envoi de la Coupe du Monde. Le pont peut bien attendre, la marginalité locale qui sévit ici depuis des années reste certainement bien plus lucrative dans l’état pour les combines en tout genre et on ne prend pas les choses aussi au sérieux qu’en face.





En face, une demi-heure de barge et je retrouve Saint Georges 30 ans après avec émotion.
Pas grand-chose ne semble avoir changé toujours au rythme des revenus sociaux qui font l’économie locale, toujours assez liquide d’ailleurs chaque quinzaine nous dit-on. Le bourg a grossi en s’étoffant d’équipements sociaux et administratifs.

Et puis ce fameux pont avec les douanes et la police des frontières dans des équipements flambants neufs et luxueux dont on nous offre gentiment l’usage pour notre étape.


Au bout de la route qui a fini par relier St Georges à Cayenne nous trouvons quelques changements aussi.  Pas vraiment dans le bon sens bien sûr, bien du mal à trouver le bivouac tranquille.

mardi 10 juin 2014

BRESIL/Equateur




09/06/2014
Position : https://goo.gl/maps/Nrt9I
En réalité, c’est presque une soixantaine d’heures qui auront été nécessaires pour gagner Macapa où nous espérons trouver une bonne connexion pour publier ces lignes sur nos 5 derniers jours brésiliens et avant les 600 km restants jusqu’à Cayenne (dont 150 avant la frontière se promettent difficiles …)
En attendant mieux voici 2 mauvaises images de l’écran GPS, la première situe notre navigation autour de l’Ile de Marajo, la seconde les bivouacs de notre itinéraire en Amérique du Sud ces 7 derniers mois, c’est promis on va faire quelque chose de mieux…


BRESIL/Para et Amazon



08/06/2014
Position : https://www.google.fr/maps/@-1.343203,-48.4392935,10z?hl=fr
A peine le temps d’apercevoir quelques villas et monuments qui témoignent encore de la grandeur révolue du caoutchouc en traversant Belem 


Une agence nos propose un passage sur une barge à camions pour Macapa en 36 h, départ dans 1h. Ça semble l’occasion de ne pas avoir à chercher ce soir et passer nos 2 nuits suivantes sur l’Amazon tout en restant avec notre confort Babouch. En réalité la barge est vite pleine et nous passons la soirée à regarder l’appareillage et le bricolage brésilien qui fait naviguer ce fret dans des conditions bien précaires. Nous passons la nuit dans le parc fermée de la compagnie Silnave entre les camions énormes de plus de 30 m. Bien sûr de la musique hurle pas loin…


A la marée haute du lendemain notre barge se met à quai et en 2h une bonne trentaine de camions y sont chargés. On nous aménage un petit coin en bordure pour y faire salon pendant 2 jours entre les centaines de milliers de litres de carburant des citernes.

Appareillage avant la nuit sur le Rio Para que nous allons remonter vers l’ouest jusqu’au lendemain pour contourner l’Ile de Marajo avant de s’engager au nord dans un bras le reliant au Rio Amazon jusqu’à Macapa. C’est là que nous retrouverons la ligne de l’équateur.

Voilà bien un autre grand moment de rêve et de détente de notre voyage.

Enfin loin du bruit et des sonorisations omniprésentes au Brésil, nous passons notre temps à savourer cette navigation paisible et silencieuse à 6 n au ras de l’eau en mangeant des crevettes et en observant la forêt des berges tantôt proches, tantôt éloignées de plusieurs km. Notre regard est souvent accroché par les maisons sur pilotis, le passage d’autres barges pouvant atteindre plus de 200m, des tapouilles  et autres petites embarcations qui viennent parfois commercer avec la cambuse (cocos, açai, pastèques, crevettes, poissons, viande de chasse…)







Cette cambuse est installée sur l’antique et vaillant pousseur, Transglobal II, au-dessus du moteur de 2000cv, sous la tourelle de timonerie. Nous y retrouvons dans la chaleur et le bruit  Francisca, la sympathique Mama Cook, pour chaque repas partagés avec les chauffeurs des camions et l’équipage.



BRESIL/Insécurité ?



05/06/2014

Au bivouac du soir sur la route de Belem, on se croit bien planqué mais à la nuit tombée, 5 colosses, machette à la main, encerclent la voiture et nous interpellent. Celui qui nous a aperçus au retour des champs a rameuté ses potes malabars du village à une dizaine de km. 
Les brésiliens, souvent muent par la peur,  ne comprennent décidément pas cette façon de voyager qui les intrigue et les effraye (voyager tout court d’ailleurs leur parait effrayant !). 
Finalement ces braves gens ont trouvé très suspect notre curieux équipage isolé dans la brousse et exposé à tous les dangers. Ils nous invitent à passer la nuit sur le terrain de leur maison au village. Une autre fois c’est la police fédérale qui est venue nous voir en pleine nuit, prévenue par un voisin. 
Comment peut-on ne pas avoir peur alors que le danger est parait-il partout ? 
Une fois de plus leur accueil et leur gentillesse ne nous convainquent pas vraiment de la présence de cette insécurité. Nous restons cependant très vigilent et faut-il croire que l’on ne fait que passer au travers des goutes depuis 8 mois ?