mardi 25 février 2014

CHILI/Chiloe



21/02/2014



En débarquant à Quellon, ambiance pas terrible, ville ouvrière autour de l’industrie du saumon, poussière abondante et travaux partout alors nous montons plus au Nord. C’est le début de la route Panaméricaine que l’on va souvent retrouver par la suite.
Malgré une nuit difficile dans un camping sympa mais bondé (mois de février oblige!), nous découvrons Castro très animée et commerçante. Nous avons laissé les Andes pour un temps, nous n’en voyons plus que les sommets enneigés et le choc du retour à la grande ville est un peu rude mais on ne peut pas rester dans les bois et les montagnes magnifiques tout le temps.
Tourisme architectural et historique avec les premières fameuses églises chilotes en bois dont certaines datent des premières missions jésuites du XVIII et qui font le clou touristique.







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Et puis aussi les palafitos, des habitations en bois multicolores sur pilotis qui bordent le fond des fjords. A l’origine des quartiers très populaires, limites insalubres, mais qui connaissent aujourd’hui un regain d’intérêt  patrimonial dans la région et sont plus ou moins mis en valeur.






Plus à l’Est, le Parc National ne semble pas avoir grand-chose de passionnant après les précédents visités, mais nous croyons pouvoir passer une soirée agréable sur les grandes plages qui bordent le Pacifique.
74°02 W et des milliers de miles d’océan devant nous.



C’est raté ! Liliane a pourtant fait la place propre (un sac poubelle entier des détritus habituels) mais à 23h un bus chilien (plus de 20 personnes) vient s’ensabler à 50cm de la voiture et commence le grand cirque d’installation pour le week end avec asado, projecteur, barnum, musique à donf… Ils semblent ne pas comprendre que l’on dégage. Il nous manque les mots pour le dire sans doute, pour cette fois c’est sans doute mieux.

mardi 18 février 2014

CHILI/Parc Pumalin/Carretera fin



16/02/2014

Nous dépassons le village de Chaiten récemment sinistré par l’irruption du volcan du même nom en 2008 qui a projeté ses cendres jusqu’à 20 km d’altitude. La ville, qui a été recouverte de cendres, reprend vie mais l’activité y est fébrile. Nous y reviendrons dans 2 jours pour embarquer vers Chiloé. En attendant nous entrons dans le Parc Pumalin plus au Nord qui  a fait un énorme travail de récupération après l’irruption qui a bouleversé complètement le paysage, les pistes et la nature. Si les cendres sont encore partout présentes et la forêt autour du volcan entièrement détruite par les fortes chaleurs jusqu’à son voisin le volcan Michinmahuida nous découvrons des merveilles : les arbres de cette forêt primaire, particulièrement ces alerces géants et millénaires dont le bois imputrescibles et imperméable est encore utilisé pour les bardeaux des maisons, les glaciers qui côtoient les volcans, les rios tumultueux, les cascades, les lacs...






Mais ce qui nous souffle vraiment c’est de voir avec quel respect, quelle harmonie tout cela est offert au public dans ce Parc. Le camping (disons plus un espace nature) où nous sommes ce soir est une merveille. Ici c’est la piste d’atterrissage (faite pour servir en cas de nouvelle alerte) qui est discrètement aménagée sur un très vaste territoire pour tous ces voyageurs amoureux de cette nature gigantesque.


La plus part des jeunes, souvent chiliens, à vélo ou sac au dos sillonnent la Carretera Austral pendant les mois d’été et trouvent des lieux d’étape comme jamais nous saurons les faire en Europe, même quand on veut donner dans l’éco…quelque chose ! Et ça ne coûte trois fois rien, quand ce n’est pas gratuit ! (Je me souviens avoir été verbalisé dans le Parc des Cévennes pour mon passage à cheval avec des clients !)

17/02/2014
Le lendemain voyant les brumes du pacifique se dissiper, on se décide pour monter au volcan Chaiten par un sentier qui vient d’être ré-ouvert aux randonneurs.
 
Le cratère n’est qu’à 962 m et nous démarrons à environ 300. Plus de 600 m de dénivelé sur 2,5 km

 La grimpette dans les cendres et les scories est un peu sévère parmi des milliers d’arbres abattus et les coulées pyroclastiques, cependant partout la nature reprend ses droits et ajoute des couleurs en habillant de fuchsias, de marguerites et tant d’autres, les troncs décharnés.





On fait l’aller et retour en moins de 4h, pas si mal pour les vieux ! Il faut dire que la profusion de taons agressifs ne nous a pas laissé le temps de s’arrêter beaucoup sur la caldera.




Devant le spectacle des phoques qui chassent au bord de la plage de sable noir du Pacifique nous installons notre dernier bivouac sur la Carretera Austral  au pied du volcan Cun, nous embarquons à 13h pour 5h de traversée vers la Grande Ile de Chiloé.


dimanche 16 février 2014

CHILI/Carretera Austral (suite)



12/02/2014

A Coyhaique la première préoccupation est pour la voiture et nous trouvons un garage qui nous reprend la suspension arrière en remettant en forme les lames à la presse et en rajoutant 2 supplémentaires de chaque côté. Ce sera plus raid mais plus sûr pour la suite.
Le bivouac dans les arbres de la réserve forestière est sympa et nous y sommes seuls.




Nous restons là 2 jours, Liliane en profite pour quelques soins pendant que je suis au garage. Courses, plein d’eau  carburant, wifi et nous reprenons la Carretera avec quelques cm de plus en hauteur en longeant le Rio Simson au bas des  derniers glaciers. Ici c’est un peu les vallées cévenoles en été, avec élevage, fenaisons et cultures partout.



Pour la première fois depuis plus de 2 mois on repasse les 44° S et on ressort les shorts, table et chaises au soleil au bord de la rivière pour le bivouac du soir (c’est si  bon !) Au même moment  Christiane doit atterrir à Fort de France



13/02/2014
Tu as raison Dam un récit de voyage sans carte n’est pas un bon récit de voyage ! Ça viendra, en attendant il existe un outil magique quand la connexion est bonne : Google Earth,  un nom, un pays et bingo vous y êtes, mieux qu’en vrai !
Après une petite centaine de km sur une portion de route revêtue et confortable,


Nous retrouvons la Carretera Austral dans toute sa splendeur mais aussi avec tous ses trous et pierres, une piste bien difficile en forêt pluviale (4000ml/an) un peu la végétation de la Route de la Trace en Mtq mais au pied des glaciers.




Nous avons tout notre temps avant d’embarquer dans 4 jours pour la Grande ile de Chiloé, alors on s’arrête tôt à Puyuhuapi, village de bout du monde au fond d’un fiord où les pionniers avaient apporté au début du siècle dernier leur savoir-faire en matière de pêcherie et de construction d’embarcations. Tout semble bien éteint aujourd’hui dans ce domaine et les gens d’ici sont salariés de l’énorme ferme à saumon d’à côté où l’activité reprend après les graves difficultés sanitaires qu’a connues ce secteur agro-alimentaire




Ou bien travaillent dans un très beau Lodge /Spa qu’alimentent les eaux millénaires de fonte glaciaire,

L’aéroport « emmène les produits de l’un et apporte les clients à l’autre », les grands travaux routiers de cet axe Nord/Sud chilien ne sont pas encore arrivés jusqu'ici, mais d'ici 2 ou 3 ans la Carretera sera qu'un beau ruban de goudron Nord/Sud de 1500 km
Pour nous ce sera Lababouch’ alimentée, elle, par la poussière du voyage